Philippe Montanier : « Si on le mérite, on ira au bout »

Après trois saisons en Ligue 2 et à l'issue d'un exercice médiocre ponctué d'une 14e place, le RC Lens aspire forcément à mieux et à regarder vers le haut et la Ligue 1. Pour sa présentation, Philippe Montanier se montre prudent sur les objectifs, insistant sur le fait d'avoir deux saisons pour jouer la montée et surtout sur la volonté de bâtir un groupe solide, avec de fortes qualités collectives. Et en cela, l'entraîneur se montre bien plus prudent qu'Alain Casanova à son arrivée.

« Étant donné que l’on ne peut pas atteindre tout de suite la Ligue des Champions… C’est une bonne question, je n’aime pas trop les effets d’annonce parce que c’est facile de dire que l’on va faire ceci et tout casser. Ce n’est pas trop mon genre. Forcément, je pense que Lens retrouvera la Ligue 1. Quand ? On ne ne le sait pas. J’espère que ce sera avec moi car j’ai deux ans de contrat. On va tout faire pour cette première mais nous sommes aussi conscients qu’on part de très loin. L’équipe a fini 15e : cela veut dire qu’il y en a 14 à passer. On connaît la difficulté de la division avec ceux qui descendent. C’est la particularité d’ailleurs du FC Metz qui remonte à chaque fois qu’il descend. Cela ne fait plus qu’une place. Plutôt que de dire que l’on va vouloir monter, pour moi, l’objectif est souvent une conséquence de ce que l’on va faire. On va se concentrer sur le fait de donner un état d’esprit à cette équipe, donner un maximum de qualités et de valeurs et, si on le mérite, on ira au bout. On a deux ans pour atteindre cet objectif-là. Si cela sourit, ce sera très bien. Mais je ne veux pas faire d’effet d’annonce, ce n’est pas trop mon genre. Mon grand-père disait qu’il vaut mieux se fier à ce que font les gens qu’à ce qu’ils disent, que c’est le révélateur de ce qu’ils sont. On va plutôt s’atteler à faire en espérant que l’objectif soit plutôt une conséquence de ce que l’on fait. »

Propos recueillis par Pascal Guislain (RBM 99.6FM) pour MadeInLens