Le stade Félix Bollaert - André Delelis

Le stade Félix Bollaert - André Delelis constitue la principale structure du club. Suivant l'exemple du grand stade de Bully que les mines de Béthune ont fait édifier, l'enceinte lensoise est construite entre 1931 et 1932, elle doit son nom à Félix Bollaert (1885-1936). En 1922, celui-ci succède à son père à la tête du Conseil d'administration des Mines de Lens, jusqu'à son décès en 1936. Il va alors s'attacher à la reconstruction de l'ensemble des installations de la société des Mines de Lens, après les destructions subies pendant la première Guerre Mondiale. Pour lui rendre hommage, la Société des Mines de Lens donne son nom au stade de Lens après son décès.

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En 1954, l'installation de l'éclairage permet de disputer des matchs en nocturnes. 1974 voit le stade subir son premier lifting. Après la chute d'un bloc de béton lors du match Lens-Nancy, des travaux sont réalisés. Ils mèneront à la création de la tribune Trannin (12 000 places en 1976-77), puis des tribunes Marek (10 000 places debout) et Xercès (5 000 places assises).

Rénové en 1982 pour l'Euro 1984 en France, le stade Félix-Bollaert dispose alors une capacité de 51 000 places, à la suite de la construction de la tribune Delacourt (20 000 places debout). Retenu pour accueillir des matchs de la Coupe du Monde 1998 en France, le stade lensois est de nouveau rénové pour obtenir sa configuration actuelle, avec 41 233 places assises, dont quelques places pour les personnes handicapées au bord de la pelouse et des installations modernes et aménagées pour la réception des V.I.P (de nombreux salons, plusieur restaurants, ..., dans la tribune Lepagnot) et de la presse. Depuis la Coupe du Monde de rugby en 2007, le stade dispose également de deux écrans géants situés dans deux angles du stade.

Stade moderne, l'enceinte de Bollaert n'oublie pas le passé du club. Les différentes tribunes portent toujours les noms de personnalités qui ont fait le club, tels que Max Lepagnot (ancien dirigeant et président du district d'Artois), Henri Trannin (ancien directeur sportif du club, décédé en 1974), Tony Marek (joueur et entraîneur du club dans les années 1930-40), Xercès Louis (international dans les années 1950) et Elie Delacourt (ancien président des supporters).

Le stade Félix Bollaërt est le stade du RC Lens pour les compétitions nationales et internationales, mais il n'est pas la propriété du club. Il appartient à la mairie de Lens depuis les années 1970 et la crise charbonnière. Ne pouvant plus assumer l'entretien du stade, les Houillères le cèdent à la ville de Lens en septembre 1976, la municipalité le louant désormais au Racing.

Ce dernier a signé un bail emphytéotique de cinquante ans avec la mairie de Lens et verse un loyer annuel qui s'élève environ à 300 000 euros, soit 2 millions de francs environ, mais coûte entre 1,5 et 2,25 millions d'euros (entre 10 et 12 millions de francs) par an au club. Et ce d'autant plus que le stade n'est utilisé qu'à dix-neuf occasions pour le championnat, voire quelques matchs de plus pour les coupes nationales et européennes.

Toutefois, le bail signé avec la mairie permet au RC Lens de réaliser des travaux dans le stade, comme l'aménagement des loges de la tribune Lepagnot et des travaux pour l'accès au stade, la mise en place d'une tour de sécurité dans l'angle entre les tribunes Lepagnot et Delacourt. Néanmoins, les travaux importants peuvent amener une participation de la municipalité lensoise. La création de la filiale Bollaert Développement vise à développer la rentabilité du stade, notamment par le biais de la location du stade à de nombreuses occasions, telles que des séminaires ou des concerts. Prévus à l'horizon 2010, plusieurs projets de développement et de rénovation du stade, liés à l'implantation du Louvre II à Lens en 2012, visaient à amener à une extension de la capacité d'accueil et à la création de nombreux éléments périphériques (galerie commerciales, hôtel, parking souterrain, casino, toit, ...).

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Retenu parmi les stades français pour accueillir l'Euro 2016, le stade Bollaert ne verra finalement ces projets se réaliser. Si une rénovation de l'enceinte est prévue, elle se fera a minima et consiste en une reconstruction partielle de la tribune Xercès-Marek et une révision des charpentes des autres tribunes. La capacité du stade devrait être réduite, passant de 41 229 à 39 320 places assises. Votée en octobre 2012, la participation de la région Nord - Pas-de-Calais a cette réfection valide définitivement ce projet d'un montant de 70 millions d'Euros HT environ et qui adéfrayé l'actualité du RC Lens durant cinq longues années.

C'est également en septembre - octobre 2012 que le stade Félix Bollaert subit un changement de nom. Après le décès d'André Delelis, maire de Lens de 1966 à 1998 et supporter inconditionnel du RC Lens, le stade est rebaptisé "Félix Bollaert - André Delelis" afin de lui rendre hommage.

En mai 2013, un nouveau permis de construire est déposé en vue de la rénovation du stade, l'extension de la tribune Xercès-Marek étant abandonné. La capacité du stade se verra donc limitée à 38 000 places, dont 32 300 réservées au grand public. La rénovation doit aboutir à la création d'un parvis accessible au public tout autour de l'enceinte, la reprise de l'habillage de toutes les tribunes, la modernisation et l'amélioration de la Lepagnot, le remplacement de l'ensemble des sièges, une toiture recouvrant toutes les places, de nouveaux espaces de restauration dans les sous-tribunes et la mise aux normes LFP et UEFA.

Les travaux, débutés à l'issue de la saison 2013-2014, devraient aboutir à une livraison du stade en deux étapes : le RC Lens devrait débuter la saison 2015-2016 dans son stade, mais réduit à 25 000 places, alors que les travaux s'achèveront fin 2015. A la fin de l'été 2014, le stade se retrouve donc en chantier : les tribunes sont une à une déshabillées de leurs sièges et découvertes.

 

Thomas Lachambre, Le développement économique du RC Lens sous la présidence de Gervais Martel (1988-2004), mémoire de licence d'histoire sous la direction de Michel-Pierre Chélini, université d'Artois, 2004 (corrigé en 2008, 2012 et 2013).

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