John Bostock : « Le foot m’a permis de m’en sortir »

Avec une enfance passée à Londres, dans un quartier difficile et violent miné par les gangs, John Bostock aurait pu mal tourner et rejoindre l'une de ses bandes, mais le milieu du RC Lens a toujours su en rester éloigné. Et le joueur des Sang et Or confie que le football, sur lequel il s'est concentré dès son jeune âge, lui a permis de rêver d'avenir et de s'en sortir.

« Le fait d’être concentré sur le foot m’a toujours poussé à éviter les problèmes, à me tenir éloigné de tout ça. Chez moi, cinq personnes ont été poignardées sur une seule année, vous savez… Les statistiques étaient contre moi, dès le départ, mais je savais que je pouvais faire quelque chose de ma vie. Certains m’ont approché, ont essayé de me transmettre cette «gang culture», de me parler d’argent facile, tout ça… Quand vous voyez quelqu’un sortir un couteau, vous vous dites… « Pfff… J’ai envie d’avoir une vie, un futur. » Le foot m’a permis de m’en sortir, et Dieu et ma famille m’ont permis de me tenir à l’écart de tout ça. »

– Vous avez toujours des amis là-bas ?

« Bien sûr. Quand je rentre chez moi, je retourne dans ce quartier, mais je n’y vais plus par le même chemin. Je n’y vis plus, je viens voir mes parents. Mon père est toujours au même endroit, mais je n’ai plus à y marcher ou à prendre le bus, ce qui est plus dangereux. Aujourd’hui, j’arrive en voiture, ce n’est pas pareil, j’en suis conscient. »

Source : La Voix du Nord