Chelle : « Je me suis senti seul »
- Écrit par La Rédaction
Titulaire en défense centrale contre Lens, l'ancien défenseur du Racing évoque, dans La Voix des Sports, sa joie de l'avoir emporté contre un club qui l'a malmené la saison dernière. Au passage, il en profite pour exploser Bölöni.
On vous dit heureux d'avoir battu Lens...
Je voulais vraiment gagner ce match. Lors de la deuxième partie de la saison dernière, le Racing m'a laissé de côté. J'ai été mis en prison, sans être coupable. J'ai morflé. je n'ai rien dit par respect pour ceux que j'apprécie au club. Mais certains au Racing ont quand même dit à des clubs qui s'intéressaient à moi : "Chelle est fini, il est mort pour le foot." Alors, vendredi, avant le match, j'ai salué poliment mes anciens coéquipiers. Mais je n'en ai pas rajouté.
Les dirigeants vous ont dit qu'ils ne voulaient plus de vous ?
Non, mais il n'ont surtout pas dit le contraire. A Lens, tout s'est compliqué pour moi à l'arrivée de Bölöni. Je voulais aider l'équipe. Mais le super bon coach qu'on avait en a décidé autrement... J'ai toujours accepté la concurrence en fermant ma gueule. Mais je pensais pouvoir encore dépanner sur quelques matchs. J'ai rencontré Bölöni dans son bureau. J'ai vu qu'il ne comptait plus sur moi. J'aurais pu signer à Arles-Avignon en janvier, mais je suis resté parce que le président Martel me l'a demandé.
Quel a été votre sentiment ?
Je me suis senti seul. Cela a été très difficile. J'ai joué six mois en réserve où j'ai joué le jeu. Au sein du club, j'avais juste quelques soutiens. Mais avec Bölöni dans le vestiaire, on avait un furieux aux manettes du club ! J'ai bien tenté de distiller quelques conseils à tous ceux qui évoluaient encore en équipe première. Je leur donnais des messages d'espoir, tant qu'il y en avait encore. Je veux être clair, je ne me dédouanne pas : j'ai participé au naufrage nous menant en L2. Mais certaines attitudes étaient quand même très blessantes. Je sais qu'à Lens, je n'ai pas toujours fait l'unanimité chez les observateurs et les supporters. Mais je n'ai jamais triché, j'ai toujours mouillé le maillot et tout donné quand j'étais sur la pelouse.