Un bilan de cette première demi-saison

Après ce dernier match de l'année contre Châteauroux, un bilan des six premiers mois de saison peut être tiré. Et pour cela, MadeInLens a décidé de demander l'avis des membres du forum MadeInLens. Ce mercredi, c'est Jack qui ouvre le bal.

Le Racing est 15ème au terme des matchs aller, après une triste défaite à Bollaert devant l'ogre Castelroussain (2-3). Voilà ce qu'on retiendra. A-t-on envie de contester cette place peu reluisante au classement ? Non. On a juste envie de saluer les 30 961 personnes (record d'affluence de la saison) qui ont bravé le froid pour assister à l'épilogue de cette année 2011, une année décidément maudite où rien - ou presque - n'a souri aux Sang et Or.

Pourtant, au mercato d'été, tout portait à croire que le club repartait sur de nouvelles bases. Changement de coach avec l'arrivée de Jean-Louis Garcia (accompagné d'un de ses assistants, Manu Nogueira, et de son staff) auréolé d'une flatteuse réputation grâce au travail accompli chez le SCO d'Angers. Puis refonte complète de l'effectif : une quinzaine de départs, et une dizaine d'arrivées. La lessive effectuée, Gervais Martel pu enfin lâcher ce qui allait être le mot d'ordre de la saison : reconquête ! Dans un premier temps, reconquête du public de Bollaert, public qui a très largement boudé son équipe en fin de saison dernière. Dans un deuxième temps, reconquête des valeurs oubliées d'un passé glorieux pas si ancien que ça, mais à des années-lumières du contenu proposé depuis plusieurs longs mois maintenant... C'est ainsi que des joueurs "à bonne mentalité" (donnez le sens que vous voulez à cette expression) sont venus remplacés d'autres, jugés trop "volatiles" (là encore laissez libre cours à votre imagination). Oui, avec Julien Toudic, Pierre Ducasse, Gabriel Cichero, Ali Mathlouthi, Michaël Fabre, rejoints plus tard par Pascal Bérenguer, Chaouki Ben Saada et Jean-Eudes Maurice, on fait difficilement plus sympathique en terme de personnalité. C'était écrit d'avance, cette saison en L2 repartait sur de bons rails ! Pourtant, un épisode, et non des moindres, avait perturbé bon nombre d'observateurs et de passionnés du club : Gervais Martel avait laissé la barre du navire au Crédit Agricole Nord de France, celui-ci augmentant le capital et devenant par la même occasion actionnaire majoritaire du club. On a évité la catastrophe financière, certes, mais cette situation exceptionnelle (l'accord a été trouvé en mai 2011) mettait tout de même en suspens l'avenir du RC Lens à court terme. C'est donc dans un contexte mêlé d'espoir et d'inquiétude que débuta la saison de Ligue 2 version 2011-2012, la deuxième en trois ans pour nos Lensois.

29 juillet. Malgré la chaleur estivale, les ardeurs lensoises sont pourtant rapidement douchées par un valeureux Stade de Reims (0-2), qu'on retrouve actuellement sans surprise (oui, bon, un peu quand même) à la deuxième place du classement. Stupeur dans les travées de Bollaert, l'équipe a bel et bien été bougée par des Rémois bien en place tactiquement. Pire encore, le Racing ne s'est créé que très peu d'occasions franches et la qualité de son jeu a été proche du néant. "Lens est un diésel, laissons-lui le temps, après tout il y a eu pas mal de mouvements cet été...". Les spécialistes sont unanimes. Oui mais voilà. Cinq mois plus tard, rien n'a changé et on tire quasiment presque toujours les mêmes conclusions qu'en cette fin de première journée de championnat. Le club a même fait connaissance avec la zone rouge, celle menant tout droit en... National. Chose inattendue mais ô combien logique au vu de la pauvreté du jeu lensois affichée au fil des matchs. Incapables de faire le jeu malgré un milieu de terrain assez fourni, consternants dans la surface adverse avec des attaquants plus que maladroits, fragiles en défense avec l'adversaire donnant cette fâcheuse impression de pouvoir marquer à tout moment, les joueurs lensois, quelles que soient les compositions alignées par Jean-Louis Garcia, nous servent à chaque fois la même soupe. Le point d'orgue étant cette piteuse élimination à Sannois Saint-Gratien en Coupe de France le 19 novembre, chez un pensionnaire de CFA2 (2-1 a.p.), ce match intervenant pourtant au beau milieu d'une série de trois victoires consécutives en championnat.

Pour résumer cette première moitié de saison, le Racing a trop peu d'influence sur le jeu pour espérer bien figurer dans cette Ligue 2. Quand la chance lui sourit, c'est une victoire, au pire un match nul. Par contre, les approximations défensives, qui sont monnaie courantes cette saison, se paient cash dès que l'adversaire se montre réaliste. On ne voit que trop souvent des défenseurs qui reculent, n'attaquent pas assez vite le porteur du ballon, ce qui amène forcément des situations dangereuses avec frappes de loin en position confortable ou débordements par les ailes pour des centres amenant la panique dans la défense... Oui, si on aime avoir peur, Bollaert est l'endroit idéal cette année ! Je suis méchant, et cette analyse peut paraître un peu dure pour des joueurs, qui finalement, n'ont eu que très peu de temps pour se connaître et apprendre à jouer ensemble. Seulement voilà au RC Lens, un club toujours autant estimé et respecté dans toute la France, on a un peu moins de temps qu'ailleurs et les supporters ne se gênent pas pour le faire comprendre. Baisse notable d'affluence, sifflets fréquents à domicile, cette saison on tourne plutôt autour des 20 000 que des 30 000 personnes au stade, ce qui reste tout de même très correct pour des matchs de Ligue 2.

Alors, le Racing est-il vraiment devenu un club moyen, voire médiocre ? Y a-t-il des motifs d'espoir, des signes qui nous disent que l'avenir du club sera un peu plus radieux ? Malgré tout, on se risque un "oui". Oui parce que le Racing, quand il s'est lâché, a su proposer du vrai beau jeu, certes par séquences, mais suffisant pour nous laisser penser qu'il y a un vrai potentiel dans cette équipe. Ainsi, les victoires contre Boulogne (1-0), Sedan (4-2), Tours (3-0), au Mans (0-1), voire en Coupe de la Ligue contre Evian-Thonon-Gaillard (1-0), n'ont souffert d'aucune contestation (ou presque) tant les Lensois onsu faire preuve de sérieux, ou du moins d'un minimum d'application. A l'inverse, on souhaite pour la suite du championnat, ne plus avoir à subir des purges de la trempe des Lens-Guingamp (0-2), Lens-Laval (0-0) ou encore le 4-0 encaissé contre l'OM au Vélodrome en Coupe de la Ligue... Est-ce trop demander ? L'avenir nous le dira. On apprécie également certaines révélations dans l'effectif. En effet, après Raphaël Varane (parti au Real Madrid l'été dernier pour 10 millions d'euros), ce sont les jeunes Geoffrey Kondogbia et Thorgan Hazard, tous les deux 18 ans, qui attirent les convoitises de clubs européens d'un certain standing. L'un impressionne par son impact physique au milieu du terrain, l'autre par sa fougue et son insouciance. Nul doute qu'ils pourraient apporter beaucoup à l'équipe durant la seconde partie de la saison. Car au fond, avec cette 15ème place, que demande aujourd'hui le peuple Lensois ? La remontée immédiate semble une vaine illusion, autant se concentrer sur le maintien et surtout travailler. Travailler car il est inadmissible de toujours constater les mêmes erreurs sur le terrain.

Espérons que le gros bonhomme habillé en rouge avec une barbe blanche (oui oui vous voyez de qui je parle !) apporte les bons ingrédients dans sa hotte ! Après tout, l'année 2012 du RC Lens peut difficilement être pire que 2011 non ?

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