Martel : « Si jétais inquiet, je me serais déjà tiré une balle »

Interrogé dans Le Progrès, le président lensois évoque la situation actuelle du Racing, la lutte pour le maintien mais aussi l'avenir du club.

Êtes-vous inquiet ?
Si je l’étais, je me serais déjà tiré une balle dans la tête il y a six mois, parce qu’on est relégable depuis la 5e journée! Je suis perturbé parce qu’on a un pied dans le feu, mais d’autres clubs risquent de savoir prochainement ce que ça fait de sentir les flammes. Nous on sait, et on n’est pas encore en L2, on va aller au combat. Le foot, je suis tombé dans la marmite à 4 ans, et je ne suis pas du genre à quitter la chaloupe quand ça tangue.

Vous avez la pression du maintien, Lyon celle de la Ligue des Champions...
Mais je veux bien changer ma place tout de suite avec celle de Lyon ! On n’a pas les mêmes objectifs. Cela m’aurait arrangé que l’OL ne craque pas à Nice. Doublement même. Les Lyonnais seraient moins remontés et les Niçois auraient un point de moins. Or cette équipe de Nice est incroyable, elle n’arrête pas de prendre des points en fin de match.

Vous avez changé d’entraîneur en janvier et... (il coupe)
On ne change pas pour changer. On préfèrerait ne pas être emmerdé avec ça, mais quand Jean-Guy Wallemme (l’ex-entraîneur, Ndlr) vient me voir et me dit qu’il faut trouver une solution, qu’il n’y arrive pas, il est honnête. Jean-Guy, je l’ai connu gamin quand il débutait à Lens. Moi j’avais 32 ans et j’étais le plus jeune président du foot français. On se connaît, on s’estime, et je l’ai écouté. Bölöni est arrivé, il a fait évoluer les choses aussi, avec ses méthodes. C’est un bosseur rigoureux, mais qui est apprécié de ses joueurs.

L’avenir du RC Lens, vous le voyez comment ?
Notre chance, c’est le centre de formation, l’un des meilleurs d’Europe. On n’a jamais baissé la garde sur la formation. On a aussi déposé le permis de construire pour le stade (rénovation de Bollaert) avec un investissement de 100 millions en vue de l’Euro 2016. L’objectif numéro 1, c’est la fin de saison, le maintien, mais on a une réflexion à moyen et long terme aussi. Alors c’est vrai, je n’ai pas envie de retourner en L2. En 2008, on n’aurait jamais dû descendre. C’était un accident industriel qui nous a fait perdre quinze ans de travail, 40 millions d’euros, et qui nous a privé de la possibilité de recruter. On a dû puiser dans nos fonds propres parce que le modèle économique dans notre pays est trop individualiste. Le foot français, ce n’est pas que les trois premiers.

 

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