Interview MadeInLens - Pablo Chavarria : « Il y avait des discussions avec le RC Lens »

Pablo Chavarria RC Lens 07Après trois ans au RC Lens, Pablo Chavarria a quitté l'Artois pour la Champagne en s'engageant durant l'intersaison pour deux saisons avec le Stade de Reims. Symbole de l'ère Kombouaré, l'Argentin a tout connu avec Lens. Titulaire indiscutable, remplaçant, capitaine, montée, descente, accession manquée dans le sprint final, le tout dans un climat parfois morose en raison des doutes entourant l'avenir du club.

L'ancien numéro 11 lensois a accepté de répondre en toute franchise à nos questions sur ses années au Racing, donnant au passage quelques précisions sur la manière dont s'est conclu son départ, sans oublier d'évoquer le futur et ses ambitions avec le club entraîné par Michel Der Zakarian.

 

« J'ai très  vite été séduit par le projet sportif proposé par Reims »

Il y a eu des négociations avec le club et une volonté de votre  part de poursuivre l’aventure en Artois ?

Mon agent m’a informé qu’il y avait des discussions avec le RC Lens et la volonté de leur part de me conserver, mais nous n’avons pas trouvé d’accord. Cependant, je tiens à remercier le président Gervais Martel ainsi que l’entraîneur Alain Casanova pour l’intérêt qu’ils m’ont porté.

Quel principal souvenir gardez-vous de ton passage au club ?

Mon principal souvenir avec le club reste bien entendu la montée en Ligue 1. On avait une très grosse équipe, je pense que notre accession était plus que méritée. Ensuite, j’ai découvert la Ligue 1 avec le RC Lens. Il est certain que je ne l’oublierai pas non plus.

Pablo Chavarria RC Lens 07Vous avez finalement rejoint le stade de Reims, alors que certains médias vous annoncez à Brest, qu’est-ce qui a fait pencher la balance en faveur des Rémois ?

Il n’y avait aucun contact avec le Stade Brestois. Par contre, j’ai très vite été séduit par le projet sportif proposé par Reims. Il y a la possibilité de jouer la montée avec une équipe qui dispose de beaucoup de joueurs de niveau Ligue 1. Le club n’a pas perdu beaucoup de joueurs et a même réussi à se renforcer durant l’intersaison.

Un retour en Argentine a-t-il été envisagé à un moment donné ?

J’ai reçu deux belles propositions de contrats en provenance de l’Argentine. La première de l’Independiente, un des plus grands clubs d’Argentine. Ils étaient les premiers à me solliciter. La seconde de CA Belgrano, mon ancienne équipe et mon club de cœur. Mais, je me voyais déjà à Reims et j’avais d’ores et déjà donné ma parole au club.

Quelles sont vos premières impressions sur votre nouveau club ?

Reims est un club historique en France, très bien organisé et structuré. Les premières impressions sont très bonnes. Les installations sont dignes d’un club de Ligue 1. Elles sont d'un niveau sensiblement identique à celles de la Gaillette. La seule différence notable est qu’elles sont plus modernes car construites plus récemment.

Après trois ans avec Antoine Kombouaré, quel bilan tirez-vous de votre histoire commune avec lui ?

J’ai appris énormément de choses avec Antoine Kombouaré. Il m’a fait confiance lors de notre dernière saison en me nommant capitaine. Je tiens à valoriser son travail. C’est un homme bien, très professionnel et d’une réelle franchise.

 

« J’ai compris que ses critiques dépassaient ma propre personne »

La saison dernière, vous avez eu un geste envers la tribune officielle après un but, certaines critiques sur votre manque d’efficacité ont-elles été dures à encaisser ?

J’ai toujours assumé lorsque j’étais moins bon voire mauvais. Mais, là, j’étais énervé parce que la personne en question (ndlr : Daniel Percheron, alors président de la région Nord-Pas-de-Calais) me critiquait depuis mon arrivée au club. Or, mes deux premières saisons avec Lens avaient été, selon moi, très bonnes. Je trouve que ses commentaires n’étaient pas objectifs. Après coup, j’ai compris que ses critiques dépassaient ma propre personne. Il voulait faire de la politique à travers moi. Ensuite, j’ai très vite oublié cette histoire.

A Lens, vous avez évolué sur le côté droit, seul en pointe mais aussi avec un autre attaquant dans l’axe, quelle est votre position préférentielle ?

J’aime bien jouer dans la position d’ailier droit de préférence dans un système en 4-3-3 ou en 4-2-3-1. Cependant, lorsque l’équipe joue en 4-4-2 je préfère clairement être dans l’axe. Je suis un joueur qui a besoin d’espaces, de prendre la profondeur. Sur l’aile dans un 4-4-2, je me sens moins à l’aise, je dois partir de plus bas.

L’an dernier, vous avez été promu capitaine, comment avez-vous vécu cela ?

Je suis très fier d’avoir été le capitaine du RC Lens. Cela n’a pas toujours été facile en raison du fait que j’étais étranger, mais j’ai vraiment vécu cela comme une fierté. Je ne retiens que du positif de cette expérience.

Les doutes sur l’avenir du club ont-ils rendu le quotidien particulièrement difficile pour les joueurs ?

Oui, on a passé deux dernières années très difficiles à Lens, avec beaucoup de doutes. Mais, ça ne doit pas servir d’excuses. Si nous n’avons pas réussi à atteindre nos objectifs à la fin de saison, nous ne devons nous en vouloir qu’à nous-même.

Vous allez débuter la saison avec Reims à Amiens au stade de la Licorne. Pour y avoir joué une saison avec le RC Lens, quel souvenir gardez-vous de ce stade ?

Le souvenir que je garde du stade de la Licorne est assez particulier puisque c’est notre première victoire à domicile en Ligue 1 contre… Reims. Ensuite, je reste également marqué par notre ultime match et victoire contre Nantes. J’ai eu la chance de marquer sur ces deux matches.

 

« Je prétends avant tout être important pour mon équipe »

Pablo Chavarria RC Lens 08Quelles sont les ambitions à la fois collectives et personnelles pour cette saison avec le stade de Reims ?

L’objectif de Reims est clair, c’est de remonter en Ligue 1. Je ne me fixe jamais un objectif personnel de buts à inscrire. Je prétends avant tout être important pour mon équipe, cela passe bien sûr par être efficace devant le but mais toujours dans le but d’aider l’équipe afin d’atteindre des objectifs collectifs.

Concernant Lens, quelle perception avez-vous du club et pensez-vous qu’il puisse jouer les premiers rôles cette saison ?

Depuis que je suis en Europe, la meilleure ambiance que j’ai pu voir c’est clairement à Lens. Je ne peux pas comparer avec CA Belgrano parce que c’est différent, mais c’est un vrai club populaire avec une vraie ferveur. Lens a également de grandes ambitions, similaires à celles de Reims. Alors pourquoi pas retrouver les deux clubs en Ligue 1 à l’issue de la saison. Cela me conviendrait.

Quel but garderez-vous de votre passage au RC Lens ?

Je ne garderai pas qu’un seul but de mon passage à Lens. Il y a tout d’abord le premier but que j’ai marqué à Bollaert, c’était contre Auxerre, lors de la saison 2013/2014. Ensuite, les deux buts inscrits dans les derbies, contre Valenciennes, la saison dernière, ou encore contre Lille, à Pierre Mauroy, ont également une saveur particulière à mes yeux.

Si vous ne deviez choisir qu'un seul match disputé avec le RC Lens, ce serait lequel ?

Je pense que ça restera le match à Bastia en 2014. On obtient la montée là-bas, on gagne le match puis on communie avec nos supporters.

Quel est le joueur le plus fort avec lequel vous avez pu jouer au RC Lens ?

Si je devais choisir le joueur de champ le plus fort avec lequel j’ai évolué à Lens, je penserais tout d’abord à Ludovic Baal. Mais, il y a aussi Alphonse Areola qui était un gardien déjà très très fort.

 

« Sans Messi, l'Argentine n'aurait jamais joué trois finales de rang »

Lundi, vous allez affronter Amiens, que connaissez-vous de ce club ?

Je ne connais pas vraiment l’équipe d’Amiens. Nous les avons joués (ndlr : avec Lens) lors de matches amicaux la saison dernière, je connais donc quelques joueurs. Mais quoi qu’il en soit, nous espérons faire un bon match pour commencer le championnat et ainsi ramener les trois points à la maison.

Lionel Messi a annoncé sa retraite internationale, vous comprenez cette décision ? Vous aimeriez qu’il revienne sur son choix ?

J’espère que Lionel Messi va revenir sur sa décision de ne plus jouer avec l’équipe nationale. Je suis sûr que sans lui l’Argentine n’aurait jamais joué trois finales de rang.

 

Propos recueillis par Romain Pechon.

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