Eric Carrière et le dopage dans le monde du football

Interrogé par notre partenaire Sharkfoot, Eric Carrière évoque le dopage dans le monde du football.

Quand on écoute les instances du football, il n’y a pas de dopage dans ce sport, vu la faible implication de celle-ci contre le dopage, n’est-ce pas juste un peu hypocrite de leurs part de vouloir nier l’évidence ? (Question posée par Cedric ND)

D’abord, il faut informer les gens, les footballeurs ont un suivi longitudinal. Qu’est ce que c’est ? A l’époque le capitaine devait être disponible une heure par jour et se signaler aux autorités compétentes, je ne sais pas si cela s’applique à tous les joueurs désormais. Les représentants de ces instances viennent chez toi et réalisent les tests anti-dopage. Personnellement, je suis contre ce type de suivi anti-dopage. Pour les footballeurs, logiquement on sait où les trouver, ils sont à l’entrainement tous les jours et donc au centre d’entrainement de leurs clubs respectif. Quel est l’intérêt d’aller le choper chez lui ? Dans les sports individuels, comme le cyclisme ou le tennis, si tu te dopes, tu as des résultats immédiats. Dopé, tu iras plus vite en vélo. Dans le foot, certes c’est important d’aller très vite, mais si tu as les pieds carrés, ça ne te servira pas à grand chose… Dans les vestiaires je n’ai jamais rien vu. Dans le foot, on peut détecter le dopage « à l’oeil nu ». Quelqu’un qui se développe musculairement à 27 ans en très peu de temps, c’est louche… Surtout quand on sait que la masse musculaire se développe aux alentours de 17,18 ans..