Warmuz : « Nous étions arrivés à maturité »

 

Pour le site Hors-Format, "Gus" revient sur la saison 1997-1998, qui a marqué l'histoire du club. Il aborde notamment la révolution tactique apportée par Daniel Leclercq.

Bizarrement, la saison 96/97est une saison bancale, presque un coup d’arrêt. Et pourtant, la suivante sera celle du titre avec un effectif quasiment inchangé. Le grand changement n’a-t-il pas été celui de l’entraîneur ? Il a tranché avec la culture de la rigueur dans le jeu qui commençait à s’installer. Les premières consignes qu’il a données étaient d’attaquer et de gagner tous les matchs. Au départ, les joueurs ne l’ont-ils pas pris pour un fou ?
A l’intersaison, il a dit : « On attaque partout, on joue pour gagner partout » (sourires). On s’est tous regardé et on s’est dit « Ça va pas aller grand ! » (rires). Finalement, il avait raison. On a failli faire le doublé. C’était son idée du foot, un jeu offensif, porté vers l’avant. C’était super. Les dirigeants avaient fait les deux recrues qu’il fallait, en l’occurrence Anto Drobjnak et Stéphane Ziani. Derrière, il y avait toujours Tony (Vairelles), Vladi (Smicer), Jean-Guy (Wallemme), etc. Nous étions arrivés à maturité. L’aventure qui avait débuté en 92 arrivait à son paroxysme.

Malgré vos réticences, au départ, vous avez adhéré au discours.
Oui, mais c’était compliqué ! Tout au long de la saison, ça a été compliqué.

En tant que gardien, comment vit-on cette révolution qui, en toute logique, s’effectue aux dépens de la défense ?
Pas très bien. J’aimais bien avoir mes certitudes, mes couvertures défensives. Là, c’était tout l’inverse. Il a fallu s’adapter aux situations de jeu. Quand la méthode fait ses preuves, c’est plus facile. D’ailleurs, je pense avoir réalisé une bonne saison.

Représente-t-elle, aujourd’hui, le plus grand souvenir collectif de votre carrière ?
Oui, les victoires, c’est ce qui reste. Pour Lens, cela avait une saveur particulière, c’était le premier titre de champion de France. Pour nos vieux jours, c’est un super souvenir (rires). Les gens qui étaient au stade cette année-là s’en souviendront également. On leur a offert ces titres. C’est bien.

Loin d’être favoris, vous êtes même distancés, à huit journées de la fin, après une défaite à Châteauroux. Gervais Martel a parlé d’une vraie remise en question après ce match. Peut-on parler de déclic à l’aube d’une fin de saison tonitruante pour votre équipe ?
Il y a des réunions clés, des défaites clés. Celle-ci arrivait peut-être au bon moment pour que chacun se remette la tête en place. Ensuite, la victoire décisive est celle obtenue à Metz, qui caracolait alors à la première place. C’est le tournant de la saison. On s’impose 2/0 en montrant une force collective impressionnante. Derrière, on ne lâchera plus rien.

 

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