Quand Eric Carrière allume Guy Roux

Sur le site Hors Format, Eric Carrière revient sur le passage éclair de Guy Roux au Racing et n'hésite pas allumer son ancien entraîneur.

D’ailleurs, durant l’intersaison, il y a un buzz à propos du trio ivoirien qu’il forme avec Aruna, Akale et Kalou.
Bien sûr. Bonaventure Kalou, je savais très bien qu’il signerait. Tu sais, j’ai un mode de fonctionnement, que je compte bien garder, qui est base sur la franchise. J’allais voir les entraineurs et je leur parlais. Francis Gillot, par exemple. L’année où il a pris la tête de l’équipe, je lui ai demandé s’il avait besoin de moi. Il m’a répondu positivement en me disant que je serai en concurrence avec d’autres joueurs : 4 au total. Au final, il y a six joueurs qui jouaient avant moi. Guy Roux, j’ai été le voir pour lui dire que je savais qu’il voulait recruter Bonaventure Kalou. Il me certifiait que non. Un entraineur a le droit de ne plus vouloir d’un joueur. Simplement, il faut trouver les bonnes formules pour que tout le monde y trouve son compte. Si Guy Roux m’avait dit qu’il ne voulait plus de moi. Cela aurait été plus honnête et je serais peut-être parti ailleurs. Là, il me disait que l’on jouerait tous les deux, en alternance. Etant donné qu’il n’avait jamais fait tourner son effectif à Auxerre, j’étais étonné. La première semaine, Kalou joue les trois matchs. Il joue les deux rencontres de championnat et le match de coupe d’Europe en milieu de semaine malgré une opération des dents de sagesse deux jours plus tôt. A Valenciennes, la semaine suivante, je ne joue toujours pas.

Que faites-vous à ce moment là ? Vous reprenez rendez-vous avec votre entraineur ?
C’est lui qui m’a convoqué. Après le match de Valenciennes, un journaliste me pose une question sur mon avenir et je réponds qu’évidemment, dans ces conditions, je pense à un départ. En plus, à cette période, Guy Roux répétait sans cesse que Kalou n’était pas encore en forme. Un gars qui est à cours de forme, tu ne le fais pas jouer trois fois la même semaine. L’article sort dans la presse, et, le lendemain, des supporters viennent à l’entrainement. Tu es au courant de ça ?

Je me rappelle d’une vraie mobilisation autour de vous (NDLR : Des banderoles et une pétition avaient été crées par les supporters en soutien à Eric).
Oui. Je ne savais même pas qu’ils venaient pour moi. Il me convoque donc, m’avertit et me dit que mon comportement est individualiste. Je lui réponds que je n’ai pas de leçon à recevoir de sa part sur ce point, notamment par rapport à l’histoire du bandeau de strap sur le sigle Nike afin d’obtenir un contrat personnel ! Trois jours plus tard, il partait. Maintenant, nous sommes tous les deux consultants sur Canal et nos rapports ne sont plus conflictuels.

D’ailleurs, la veille de son dernier match à Strasbourg, il annonce lors du point presse que vous allez enfin avoir du temps de jeu dans les semaines à venir.
Oui, oui. Il avait déjà négocié son départ. C’est cette année-là, en 2007/2008, que j’ai failli arrêter.

 

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