Nicolas Caraux et ses galères avant de signer à Morton

Nicolas-Caraux-RC-Lens"Exilé" en Ecosse où il évolue à Greenock Morton, dernier de Ligue 2, Nicolas Caraux revient longuement sur sa jeune carrière pour L'Equipe. Après avoir quitté le RC Lens à l'été 2012, l'ancien gardien formé à la Gaillette évoque son départ pour l'Ecosse et les galères qu'il a connues avant de rejoindre son club actuel de Morton.

« Complétement par hasard, je tombe sur un article parlant de Chris Ewing et de son académie en Ecosse. En gros, ça permet à des Français en galère d’avoir une deuxième chance. Je l’ai contacté et il était enthousiaste à l’idée de me voir. Je suis donc parti là-bas en novembre je crois. Il m’a rapidement placé à Motherwell (D1) pour m’entraîner avec un groupe, me faire à la vie écossaise, etc. D’ailleurs, j’ai mis un peu de temps avant de m’adapter. Pas à la pluie, je connaissais. Mais le soleil qui se couche à 16h, ce n’est définitivement pas pour moi ! Bon, aujourd’hui j’adore la vie ici, mais au début, j’étais tout déréglé. J’avais sommeil à 19h ou 20h à cause de la nuit (rires).

Sportivement, c’était super. Le staff était content de moi. Je suis resté un bon moment là-bas. Ils ne pouvaient pas me signer, mais je sentais que le football écossais était fait pour moi car on m’a montré de l’intérêt. Un truc marrant quand même, c’est la manière dont on m’appelait. Au début, ils disaient : « Nicklas » (rires). Un jour, vu que je ne répondais pas à Nicklas, le coach crie : « Jean-Claude ! » Le cliché du prénom français quoi. Forcément, je me suis retourné et il me dit : « Je t’appelle depuis tout à l’heure ! » Donc on m’a ensuite appelé Jean-Claude. C’était visiblement plus facile à prononcer que Nicolas pour eux (rires).

Je suis rentré pour les fêtes de fin d’année en France et je suis parti ensuite à Livingston (D2). J’ai fait la connaissance de John Collins (ndlr, l’ancien Monégasque était directeur sportif). Un monsieur. Il croyait vraiment en moi et voulait d’ailleurs me signer. Vu que le club n’avait vraiment pas d’argent, je devais attendre la saison prochaine en gros. John Collins m’a donné une grande confiance en moi. Et ce n’est pas n’importe qui quand même ! Problème, les dirigeants ont viré le coach et il ne l’a pas accepté. Il est donc parti. Je me suis dit : « Ce n’est pas grave. S’il te voulait, c’est qu’il y a moyen de signer quelque part en D2 ici. » Surtout qu’il n’y a plus ce problème de charte.

Finalement, Livingston me fait une offre. C’était un jeudi je crois. Ils me proposent £200/semaine (ndlr, environ 240 euros). L’appartement ? Visiblement, ce n’était pas compris mais ça aurait pu se négocier. On s’était donné un petit temps pour réfléchir mais je reçois un appel le lendemain : « On a signé un autre gardien. Et pour moins cher ! » »

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