Antoine Sibierski : « Je ne vais pas blâmer Jean-Louis Garcia »

Interrogé sur le site officiel du RC Lens, Antoine Sibierski, le directeur sportif du Racing, analyse le début de saison et, notamment, le remplacement de Jean-Louis Garcia par Eric Sikora. 

Un bon début de saison mais…
On a connu un bon début de saison lors des quatre premiers matchs avec trois nuls et une victoire face au Havre (1-0). On était dans les neuf premiers au classement. Puis vint le match Lens-Angers qui était très important. Mais l’approche de cette rencontre n’a pas été bien gérée. Si on gagnait ce match à la maison, on se propulsait dans les quatre premiers. Le constat est que l’on a perdu 1-3 contre Angers. On a pris un gros coup derrière la tête. Ensuite, on a fait un match nul (1-1) à Châteauroux et on a reçu Monaco contre qui on a perdu 0-4. Dans mon esprit, il était clair qu’il fallait procéder à un changement.

Le changement de staff
Malgré une saison 2011/2012 qui n’a pas été qualitative tant au niveau comptable que du travail, quand je suis arrivé au club, j’ai voulu laisser une seconde chance à Jean-Louis Garcia et son staff. Mais finalement, ils n’ont pas su la saisir. Je ne vais pas blâmer Jean-Louis Garcia à 100% mais le constat est qu’au bout d’un moment ça ne peut plus fonctionner. Après Lens-Monaco (0-4), les membres du Crédit Agricole et Luc Dayan ont voulu me voir et m’ont donné le feu vert pour effectuer, si je le souhaitais, des changements. Ils m’autorisaient même à aller chercher quelqu’un d’extérieur au club. Le lendemain, et après avoir bien réfléchi, je suis allé voir Luc Dayan pour lui dire qu’il fallait se séparer de Jean-Louis Garcia et son staff, et les remplacer par Eric Sikora, Didier Sénac, Vincent Lannoy et Jean-Claude Nadon. C’était un changement important et nécessaire pour le bien du club.

Une décision prise de façon optimiste
A aucun moment je me suis dit « Est-ce qu’il risque de ne pas être compétent ? ». Eric Sikora est très compétent. Deux mois en CFA m’ont suffi pour voir son mode de management, lors des séances d’entraînement et des matchs. Un entraîneur doit avoir une certaine approche psychologique et de la sensibilité. Il doit aussi savoir trancher et avoir de la poigne. Je crois qu’il était écrit qu’un jour Eric Sikora entraînerait le Racing club de Lens, et je suis plutôt content que ça se passe quand je suis au Racing club de Lens !
Il fallait également trouver les personnes adéquates pour le seconder. Didier Sénac est quelqu’un qui tactiquement a un don spécial. Il connait le football et les joueurs. C’était une personne qui apparaissait évidente pour être aux côtés d’Eric Sikora. Vincent Lannoy, ça fait plusieurs années qu’il travaille avec Eric en tant que préparateur physique. J’ai fait venir Jean-Claude Nadon, début juillet, pour entraîner les gardiens de la formation. Petit à petit, il a travaillé avec ceux de la CFA. Ça fonctionnait très bien avec Eric avec qui il a joué en 1996. Tous les membres du staff pro sont complémentaires et compétents dans leur rôle. Il y a une ambiance saine. Ils ne font qu’un.

Photo : Nord Eclair