Quelques détails de l'audience de Cichero au tribunal de Bastia

Dans son édition du jour, Corse-Matin livre quelques détails des débats lors de la comparution de Gabriel Cichero au tribunal correctionnel de Bastia.

Gabriel Cichero a évoqué « un intense épisode de stress dans ce tunnel. Le match avait été compliqué et il y avait beaucoup de tension. Sur le terrain, j'ai été bousculé par plusieurs personnes : des stadiers mais aussi ce dirigeant qui, après mon expulsion, m'a suivi et m'a donné un coup de coude. Ma réaction a été disproportionnée, c'est vrai, et je m'en excuse. Je suis un catholique pratiquant et n'ai jamais connu, dans ma carrière, un problème similaire… »

Me Jean-André Albertini, L'avocat de la partie civile : « Gabriel Cichero se présente tel l'agneau plongé dans l'enfer bleu ! Les images de la vidéo surveillance sont pourtant explicites : Alain Seghi était baissé, avait quasiment un genou à terre quand il a été agressé. Où est l'insécurité ? Ou est la légitime défense ? Qui peut croire qu'un joueur sud-américain, international de surcroît, rompu aux ambiances très chaudes, ait pu être traumatisé par le climat de ce match, certes tendu mais pas plus que d'autres ? Il voulait en découdre, voilà tout ! D'ailleurs, il a même, dans la foulée, asséné un autre coup de pied à un stadier qui, lui non plus, ne le menaçait pas. En réalité, c'est avec un état d'esprit guerrier que les Lensois ont abordé ce match, comme en atteste une interview de leur capitaine, parue la veille dans la presse nordiste… »

Julie Colin, substitut du procureur : « Le geste de Cichero relève d'une violence caractérisée et aggravée par le lieu de cette agression (une enceinte sportive) mais aussi par sa qualité de joueur professionnel. Qui connaît la force que peuvent développer les muscles de ses jambes. En témoigne la triple facture que le coup a occasionnée. Enfin, M.Seghi était effectivement dans une posture qui fait qu'il ne présentait pas un danger pour M.Cichero. D'ailleurs, ce dernier avait déjà fait preuve de brutalité envers le président bastiais qu'il avait bousculé lors de l'échauffourée. Ce qui avait conduit l'arbitre à l'exclure… »

Me Sophie Thonon-Wesfreid, l'avocate de Gabriel Cichero : Elle indique que « le climat de ce match, la pression autour des Lensois mais également les carences du SCB dans l'organisation de cette rencontre », l'avocate, se refusant à plaider la légitime défense, insistait par contre« sur le fait que M.Seghi n'a pas eu le comportement qu'on était en droit, ès qualités, d'attendre de lui. Une attitude qui me conduit à dire qu'il a « participé » à son propre préjudice ! La réaction de Gabriel Cichero a sa provocation a été instinctive et nullement préméditée. Un mauvais réflexe... »

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