Eric Sikora : « On n’a pas une équipe d’aboyeurs »

Eric Sikora RC Lens 17Interrogé sur le site officiel du RC Lens, Eric Sikora revient longuement sur la série de matchs nuls et le peu de points pris à ce moment-là par son équipe, mais aborde aussi la question de l'efficacité offensive et défensive et du caractère de ses joueurs.

« Le petit coup de mou, c’est peut-être au niveau des points qu’on a lâchés et qu’on n’a pas réussi à prendre pendant la série de cinq matchs nuls consécutifs. C’était peut-être là mais je ne pense pas qu’il y ait un coup de mou. C’est peut-être un peu moins de réussite, aller chercher un peu plus les choses, être un peu plus tueur, déterminés. Il y a des matchs nuls à Istres et au Havre qui sont, pour moi, des très bons résultats. A Dijon, on s’incline mais on fait des choses très intéressantes. Après dans le football, il faut gagner les matchs. A la fin de la journée, on voit Dijon 2 et Lens 1 et zéro pour Lens et trois points pour Dijon. A un moment, il faut être beaucoup plus efficace mais, en tout cas, on est dans le vrai. J’ai des joueurs qui, après Dijon, avaient envie d’enchaîner tout de suite sur Ajaccio pour rebondir. C’est ce qu’ils ont fait. On avait un peu peur de savoir si, après la première défaite, on était capable de réagir. Ils l’ont prouvé, certes avec deux visages, mais il y a eu les trois points, deux buts et des situations qui nous auraient permis de gagner un peu plus largement. Eux aussi ont une balle d’égalisation. Je suis satisfait de ce qu’ils ont pu faire après Dijon car cela aurait pu être beaucoup plus difficile, surtout quand on est bons et qu’on perd des matchs. C’était surtout au niveau mental et moral et ils ont su répondre présents. »

Progresser :

« C’est au niveau des séances d’entraînement, avec beaucoup plus d’application, d’exigence. Ce n’est pas être relâché parce qu’on est aux entraînements et qu’on peut se permettre de jouer le coup à 50%. Si on le joue à 50%, le jour du match avec les défenseurs, la pression et l’agressivité, on risque de passer à côté. C’est dans ces séances de jeu réduits, de travail devant le but, de centre, de dernière passe…, où on doit toujours être au maximum pour prendre les bonnes habitudes. On se procure des situations, ce qui est déjà bien mais il est vrai que, si on avait un ratio plus important, au niveau du classement, ça serait très bénéfique. »

En demander plus :

« Plus, c’est de l’efficacité, c’est ce qu’on a pu voir à Dijon. C’est une équipe qui a eu des situations mais plus vers la fin car on essayait de revenir. Mais, dans le jeu, leur première frappe, c’est le but sur coup-franc et, pour le deuxième but, ça peut n’arriver qu’à nous : il y a un mauvais rebond et on le prend… Après, dans le jeu, on ne peut pas dire qu’ils aient eu cinquante occasions de but mais il y a cette efficacité qu’eux ont su avoir et pas nous, défensive et offensive. Il y a eu aussi beaucoup plus de malice. Ils ont fait beaucoup de fautes, ce qui leur a permis de se replacer. Aujourd’hui, à ce niveau-là, on doit être aussi plus malin mais c’est peut-être aussi le défaut de cette équipe qui est joueuse : par moment, on joue mais, à Dijon, on fait six fautes en 90 minutes. Je ne demande pas à ce qu’on ait une équipe de tueurs qui mette des coups et qui fracasse. Dijon a fait une vingtaine de fautes, je crois. Peut-être qu’on a gagné plus de duels, et je pense qu’on en a gagnés pas mal, mais, de temps en temps… Par exemple, c’est la faute de Pierrick Valdivia contre Ajaccio, où il prend son troisième carton. C’est un mec qui va seul au but, qui a fait la différence. Faire une faute à 40 mètres, ce n’est pas beau mais, à l’arrivée, ça permet à l’équipe de se replacer et d’éviter peut-être un but. Ce sont des fautes intelligentes. C’est ce que Dijon a fait, et que nous n’avons pas réussi à faire. Mais maintenant, je ne veux  pas d’une équipe de truqueurs, mais ça fait partie du bagage. Désormais, on va dire qu’Eric Sikora, c’est un tricheur, qui veut amener son équipe à faire des choses pas belles. De temps en temps, il faut le faire. Il y a des équipes qui obtiennent des pénaltys comme ça. Nous ne sommes pas encore assez malins pour obtenir des fautes, des coups-francs. Il ne pas non plus tomber dans l’excès mais ça fait partie du boulot. Quand je vois le premier coup-franc sur le but de Dijon, pour moi il n’y a pas faute mais c’est accentué et il y a coup-franc. Derrière, il y a des fautes au départ, car on perd le ballon et on ne se replace pas mais, de temps en temps, il faut aussi être malin, aller voir l’arbitre. On n’a pas non plus une équipe d’aboyeurs : on a une équipe gentille dans ce domaine-là, à part un ou deux qui l’ont. Déjà, si on prend les trois de devant, Lalaïna Nomenjanahary, Yohan Touzghar et Jérémie Béla… Jérémie jouait en CFA en début de saison et il arrive. Pour Lalaïna, il y a deux ans, il jouait en CFA et Yohan Touzghar arrive de National. Au milieu, Jérôme Le Moigne et Pierrick Valdivia sont des très bons footballeurs mais ils devraient communiquer beaucoup plus. Il y a peut-être Ludovic Baal qui le fait par le dialogue. Derrière, Alaeddine Yahia le fait de temps en temps mais ce n’est pas assez et c’est Rudy Riou qui le fait énormément. On a aussi un manque à ce niveau-là. »

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