Club à l’identité forte dans une région passionnée, le Racing Club de Lens a vu passer pléthore de joueurs marquants depuis sa création en 1906. Parfois sous-estimés au niveau national, découvrez les 10 plus grandes légendes du stade Bollaert.

10. Maryan Wisniewski

Co-meilleur buteur de l’histoire des Sang et Or en championnat, le français d’origine polonaise est la première vedette du RC Lens. C’est dans le sillon des 93 buts en 317 matchs de cet ailier droit trop souvent oublié que Lens connaît l’une de ses meilleures périodes dans les années 50. Le club du Nord finit en effet vice-champion de France à deux reprises sous son leadership (1956 et 57).

9. Ahmed Oudjani

À ex-aequo avec Wisniewski en nombre de buts inscrits en championnat, Oudjani le dépasse néanmoins toutes compétitions confondues : 118 buts au total. Et encore, sa carrière fut momentanément stoppée par la Guerre d’Algérie alors qu’il rejoint le onze du FLN.

Il revient à Lens lors de la saison 1962-63, puis termine la suivante en étant meilleur buteur de D1 avec 30 unités, démontrant à nouveau pourquoi il est surnommé « Le Canonnier ».

8. Vladimír Smicer

Le talentueux milieu offensif tchèque n’aura passé que trois ans à Lens, mais pour quel résultat ! Il contribue grandement au premier titre de champion de France de Lens en 98 puis une Coupe de la Ligue en 1999, pas tant au niveau statistique (16 buts en 91 matchs) mais surtout par sa façon de gérer l’attaque lensoise par son jeu de passe et sa créativité balle au pied.

Une figure incontournable de Lens à n’en pas douter.

7. Daniel Leclercq

Libéro ou éventuellement milieu défensif, il fut le cerveau de la défense lensoise pendant presque une décennie. De 1974 à 1983, il est l’un des seuls éléments de stabilité dans une période compliquée pour le club. Il sera néanmoins encore plus grand comme entraîneur pour offrir au Racing son premier titre de champion en 98.

Grâce à son approche mathématique du jeu, très en avance sur son temps, il a déjoué bien des pronostics et tordu le cou à de nombreux préjugés sur l’aspect tactique du foot.

6. Seydou Keita

Un autre joueur très cérébral, Seydou Keita fut capitaine du club pendant presque 5 saisons a laissé d’excellents souvenirs aux supporters du Racing qui le placeraient peut-être plus haut que nous dans ce classement. Il faut dire que le leadership et la capacité à contrôler le milieu de terrain étaient proprement remarquables, tant pour récupérer le ballon que pour lancer l’attaque.

Alors qu’un club aux finances modestes comme Lens doit perpétuellement se montrer inventif pour recruter à bas prix des joueurs d’impact qui mériteraient de plus gros salaire, la venue de Keita depuis Lorient fut clairement un pari gagnant pour le Racing de 2002 à 2007.

Un coup de maître sur le mercato digne d’une analyse experte des systèmes de paiement propres aux meilleurs paris sportifs tels qu’on en retrouve chez les bookmakers les plus pointus.

Si dans le cas d’un parieur un nez aussi fin peut se transformer en argent réel, cela fût également un pari gagnant pour Keita qui a pu profité de l’exposition de Lens et capitalisé sur ses excellentes saisons pour ensuite signer à Séville Barcelone où il a gagné (entre autres) deux Ligues des Champions.

5. Frédéric Déhu

Formé au club et champion en 1998, Déhu incarne parfaitement les valeurs historiques du RC Lens : un défenseur rigoureux, technique et fiable, ce qui lui vaut d’être capitaine durant l’année du titre. Malgré son poste, il parvient également à contribuer au score à l’occasion :

• 95-96 : 2 buts en 39 matchs

• 96-97 : 5 buts en 31 matchs

• 97-98 : 1 but en 32

Mondialement reconnu comme l’un des meilleurs stoppeurs de sa génération, il finit par rejoindre d’autres grands clubs comme le PSG (où il sera capitaine), Marseille ou Barcelone.

4. Marc-Vivien Foé

Un autre élément clé des années 90, le milieu camerounais a impressionné par son impact physique, la précision de ses tacles et son jeu de transition. Pour ne rien gâcher, il se permettait d’ajouter à l’intimidation défensive quelques buts bien sentis, notamment sur les corners ou coup-francs. Il est d’ailleurs probable que le Bayern de Munich s’en souvienne encore !

Tragiquement décédé à 28 ans sur la pelouse du stade Gerland lors d’un match Colombie-Cameroun, personne n’a oublié le Lion Marc-Vivien Foé.

3. Guillaume Warmuz

Gardien emblématique de Lens, il cumule 427 matchs à garder les cages Sang et Or. Et avec succès : 153 matchs sans encaisser de but, « Gus » est sans conteste le meilleur goal de toute l’histoire du RCL. Un gardien du temple d’ailleurs devenu aumônier!

2. Jean-Guy Wallemme

Défenseur central charismatique, loyal et combatif, l’image de Jean-Guy Wallemme haranguant les troupes est pour beaucoup la première qui vient lorsque l’on parle du RCL.

Selon ses propres dires : « Ici, peut-être plus qu’ailleurs les gens veulent que les joueurs mouillent le maillot ».

Et lui l’a certainement fait !

De 1986 à 1998 avant un retour pour sa dernière saison en 2000-2001 où il manque de peu de récupérer un deuxième titre de champion de France, Wallemme a en effet tout connu avec Lens… Y compris une carrière d’entraîneur de 2008 à 2011.

1. Éric Sikora

Sans surprise ? Formé au club, l’arrière droit est le joueur Sang et or le plus capé de l’histoire du club : 590 matchs pour le RC Lens avec 23 buts et 8 passes décisives.

Une longévité et une fidélité inégalée pour cette légende qui n’a joué qu’à Lens, et à la période des deux sacres du club en 1998 et 1999.

Un exemple pour les joueurs et fans de Lens, selon l’entraîneur Michel Ettore : « Éric Sikora représente toutes les valeurs que devraient avoir les footballeurs professionnels… la rage, le cœur qu’il mettait pour s’arracher ».

Un témoignage puissant qui explique pourquoi Sikora, plus tard devenu entraîneur du club demeure à jamais un pilier historique du Racing Club de Lens !

Un top d’émotions !

Le RC Lens n’est ni le club le plus populaire, ni le plus riche, ni même le plus populaire de Ligue 1… Mais ce top rassemble sans aucun doute les meilleurs et les plus emblématiques d’une équipe qui reste historique. Des visages et des histoires qui resteront à jamais dans les murs de Bollaert car à Lens, on n’oublie jamais ceux qui ont fait couler Sang et Or !