Exclu MadeInLens - Ludovic Batelli : « Un grand bonheur et surtout une grande fierté »

Ludovic Batelli RC LensA la tête de l'équipe de France U19, Ludovic Batelli est devenu champion d'Europe à l'issue d'une finale où les jeunes Français ont écrasé l'Italie 4-0 et éclaboussé le match de leur talent, de leur maîtrise tactique et technique, de leur vista, de leur envie et de leur bonheur de jouer ensemble.

En exclusivité pour MadeInLens, le sélectionneur, formé au RC Lens entre 1976 et 1983, revient sur cette aventure exceptionnelle vécue durant ces dernières semaines et livre quelques souvenirs de ses liens avec le club Sang et Or.

Lens est fier de vous. Sur les réseaux sociaux, vos copains du Racing Club de Lens ne jurent que par vous. Comment appréciez-vous cette célébrité, maintenant européenne, avec ce titre ?

« C'est une grande fierté. Sur les réseaux sociaux, je n'y suis pas, mais je me doute que cela s’agite. J'ai beaucoup de copains, je suis né à Lens, mon succès doit faire parler. J'ai fait mes années collège à Anzin puis mes années de lycée à Lens. Donc logiquement, même si ça fait très longtemps que j'ai quitté la région, j'ai gardé beaucoup d'amis, des gens avec qui on n'a peut-être plus de contact mais qui, forcément, au gré de certains événements - et celui-là en est un majeur - peuvent ressurgir soit sur un petit mot, sur un petit appel, un petit mail, comme c'est le cas. » 

Que ressent-on quand on devient champion d'Europe ?

« Une grande fierté. On est très, très, heureux pour les gens qu'on a réussi à emmener là-bas. Il faut savoir que ce titre est une histoire de deux ans. L'histoire d'un groupe de joueurs. Cinquante-huit joueurs ont été vus quasiment sur ces deux ans. Et puis c'est surtout l'histoire d'un staff extraordinaire qui s'entend parfaitement à la fois sur le plan technique mais (aussi) sur l'aventure humaine. Voilà, ils ont été énormes, ils ont tout donné aux joueurs. Ils ont, en cela, très très bien guidé le coach. Donc voilà, c’est un grand bonheur et surtout une grande fierté, d'un énorme travail accompli pendant deux ans. »

Quand vous étiez sur Valenciennes ou sur Amiens, c'était un peu plus anonyme. Là, le fait d'être champion d'Europe...

« La lumière est plus forte parce qu'effectivement, ce sont des titres majeurs. En équipe de France, ce sont des périodes courtes. Quand vous partez sur ce genre de compétition, c'est souvent quatre-cinq semaines. On a deux ans pour la préparer. On joue notre destin sur des fois trois, des fois quatre, des fois cinq semaines quand on va au bout. Donc effectivement, si c'est moins régulier, c'est également beaucoup plus intense parce que c'est cinq semaines de travail à fond où on est tout le temps, tout le temps, dedans. En équipe de France,  on vit en vase clos avec l'équipe, le staff. Et on partage tous ces moments-là. Quand il y a le grand bonheur d'aller jusqu'au bout, on dit « ce titre, c'est intense » et puis parfois ça se passe différemment, et on rentre plus tôt et prématurément à la maison. »

Est-ce que c'est une génération exceptionnelle que vous avez coaché ?

« Exceptionnelle, je ne sais pas. De grande qualité au niveau du jeu et dans le talent, oui. Sur le plan humain également parce que c'est un groupe qui s'est toujours très très bien comporté. Et celui-ci surtout dans la dernière compet' qui s'avère la plus importante. Humainement, dans la tenue, que ce soit dans les différents hôtels où nous sommes allés, dans les différents endroits de la préparation, ils se sont comportés comme de vrais hommes. »

Quand on les a si peu de temps, comment fait-on pour avoir une marque de fabrique au niveau de l'entraîneur ? Parce que, mises-à-part ces périodes de sélection très courtes, vous les avez peu de temps finalement.

« C'est peu de temps mais, en deux ans nous les  avons eu régulièrement. Là c'était le dixième rassemblement. Donc quand on les a, c'est dix jours, deux semaines. Donc, on apprend à se connaître, on apprend à travailler, on apprend à se respecter, à se faire confiance. Et puis, il y a beaucoup d'échanges. Entre chaque session où ne sommes pas ensemble, je les suis dans les clubs, je les appelle, il y a un petit texto, il y a un petit coup de téléphone et le fil n'est jamais rompu. On va dire qu'entre chaque session,  il y a toujours un contact qui est maintenu. »

Ça va être dur de faire mieux ?

« Si, on peut faire mieux parce qu'on a la chance, qu’en plus du titre de champion d'Europe, de s'être qualifié pour la Coupe du monde. Donc on a un an pour nous préparer à notre rendez-vous en Corée l'année prochaine. »

Mais ce sera avec la même équipe ? Avec les mêmes joueurs ?

« Oui, ça suit la même génération. Donc on va emmener ce groupe, ce staff, on va aller tous ensemble en Corée. En puis on va essayer, à nouveau, de faire une grosse perf' comme on dit. »

Propos recueillis par Pascal Guislain et transcrits par Frédéric Peter pour MadeInLens

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