Kasraoui : « Cela fait six mois qu'on m'a enterré »

Très certainement titulaire ce soir, le portier tunisien du Racing revient sur six mois très difficiles pour lui. Il se livre sans concession dans La Voix du Nord.

- Au sujet de l'éviction de Jean-Guy Wallemme : « Je lui souhaite bon courage. Je n'ai jamais eu de problème avec lui, il y avait du respect entre nous, même si j'en ai gros sur le coeur. »

- Sur ce qu'il a perdu depuis son arrivée à Lens : « J'ai un vécu. J'ai quand même déjà fait la Coupe du monde, la Coupe d'Afrique des nations, les Jeux olympiques, je n'ai pas vraiment le profil d'un deuxième gardien. De toute façon, même si on m'avait proposé 100 000 euros par mois pour être le numéro deux, je ne serais pas venu. Depuis que je suis à Lens, j'ai tout perdu, je ne suis plus rien, tout le monde m'a oublié. Mais je n'ai jamais rien montré de ma colère. J'aime ce groupe, je ne veux pas le mettre en danger en lui exposant mes états d'âme, et je crois qu'on m'apprécie aussi pour ça. Je pense aussi à Michel Ettorre(l'entraîneur des gardiens, lui aussi démis de ses fonctions), qui m'a toujours soutenu dans les moments difficiles, un mec humble, un super mec, je lui souhaite bonne continuation. »

- Sur sa volonté de rester ou de partir, sa volonté de jouer : « Dans quinze jours j'aurais une idée plus précise pour savoir si je dois partir. » « Mais, au moins, il y aura une vraie concurrence. Je me bats pour jouer. Or à ce poste, pour être bon, il faut enchaîner les matchs. Quand tu ne joues qu'une fois de temps en temps, tu as une pression énorme, tu as l'impression de jouer ta carrière sur chaque ballon. »

- Sur son espoir de voir sa situation changer avec Laszlo Bölöni : « Avec le changement de coach, une page s'est tournée. Bölöni est arrivé avec sa méthode, sa rigueur et sa science du détail. Il a aussi des valeurs humaines. On sait que le championnat est plus important, mais on se doit d'être bons. Il faut essayer de gagner, toujours, même si c'est le Brésil en face. »