Roudet : «Nous devons une revanche à nos supporters»

Sébastien Roudet s'exprime dans Nord-Eclair sur la situation du Racing avant d'aborder deux matches compliqués face à l'OM et l'OL.

Comment Lens a pu montrer un visage fondamentalement différent entre Toulouse et Montpellier ?

>> C'est une remise en question individuelle et collective. C'est peut-être un état d'alerte. Nous n'avions peut-être pas conscience de la situation actuelle du club.Peut-être étions-nous trop confiants contre Toulouse, en nous disant que ce match était à notre portée. On a pu constater que cela n'a pas été le cas. Nous n'avons pas envie de lâcher le navire lensois comme ça. On s'est libéré l'esprit à Montpellier, et ça a payé.

Lens n'est pas favori contre l'OM. Est-ce mieux ainsi ?
>> Ce n'est pas plus mal pour nous. Nous ne sommes pas favoris, c'est sûr. Déjà, nous sommes chez nous, nous devons une revanche à nos supporters, car contre Toulouse, c'était le néant. On a très envie de nous imposer sans nous cacher contre Marseille. À nous de faire le jeu comme à Montpellier. Bon, après c'est facile de le dire, après il faut le rééditer sur le terrain.

Le jeu lensois, plus offensif à Montpellier, correspond-t-il mieux aux forces actuelles du Racing ?
>> Aux forces actuelles du Racing, oui, mais dans le foot actuel aussi. On a vu que les équipes qui jouent sont les équipes les mieux placées, les plus performantes. Face à Montpellier, on a vu qu'un système plus offensif finissait toujours par payer. C'est vrai que nous avons été aussi ultra réalistes. Si on continue comme ça, on finira par s'en sortir, le jeu finira par payer tôt ou tard, et j'espère le plus rapidement possible.

Est-ce votre saison la plus compliquée ?
>> C'est la plus délicate. Mais tout ne peut pas toujours être rose dans une carrière. Je ne pensais pas que cette saison serait compliquée à ce point. Si on me l'avait dit en début de saison, je ne l'aurais pas cru. Cela me bouffe pas mal d'énergie. Dans cette situation, ce n'est pas évident à gérer, sur un plan sportif et humain. on se pose des questions, peut-être pas forcément les bonnes. On voit qui s'accroche dans les moments difficiles. Enfin, si on se maintient à la dernière seconde de la dernière journée, ça ne me dérange pas du tout. On dit que la L1 est ennuyeuse. Si ce scénario se vérifie, on pourra changer d'avis.

Si Lens n'accroche pas un point sur les deux prochains matches, on enverra Lens en L2. Votre avis ?
>> Il y aura encore huit journées derrière l'OM et l'OL, avec 24 points en jeu. On n'est pas non plus lâché, je garde encore espoir. Même si nous ne prenons pas de point sur les deux prochains matches, je reste optimiste. On a un tableau de marche à suivre, fixé par le président. Ce qu'il a défini cela reste jouable, à nous de tout faire pour sauver le navire lensois.

Quel est ce tableau de marche ?
>> On a 28 points, on peut en prendre 14 ou 15 derrière. On reçoit à quatre reprises, et on se déplace quatre fois à Caen, à Monaco, à Nancy à Auxerre. Face à des concurrents directs, il y a la place pour gagner. J'espère quand même prendre des points face à Marseille et Lyon. Deux au minimum, ce sera déjà très, très bien. Il y a aussi moyen de l'emporter contre l'OM. Ce n'est que mon avis, je peux me tromper, mais j'espère ne pas me tromper surtout. Lyon, ce sera un autre contexte. Chez elle, c'est une équipe difficile à manoeuvrer, ce sera un autre débat. Mais avec un succès contre Marseille, nous irons à Lyon, pas tranquilles, mais avec moins de pression.

Le contexte de la saison est très particulier. Votre capitaine, Adil Hermach, estime que votre équipe est constamment visée par des critiques.
Qu'en pensez-vous ?

>> Avec nos résultats, on a ce qu'on mérite. On a le droit de dire que nous sommes mauvais. Mais j'ai l'impression qu'à Lens, il y a toujours quelque chose à raconter. Lens, ce n'est pas les Feux de l'amour ou Dallas . On raconte parfois tout et n'importe quoi. Quand ce n'est pas sur les joueurs, c'est le président, l'entraîneur, ou les supporters. Quand on parle de nos performances, ça ne me pose aucun problème, c'est le métier. Après, dire que le mec a mis un caleçon noir alors qu'il fallait mettre un caleçon blanc, je ne vois pas l'intérêt. Mais cela fait partie de Lens, un club avec une certaine notoriété. J'ai connu des clubs moins exposés. Nice, Valenciennes, on n'en parle pas beaucoup. Il y a moins de pression. Je savais quand même à quoi m'en tenir en arrivant à Lens. On apprend toujours, ça nous fait avancer.

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