Didier Sénac et ses souvenirs bordelais

Ancien Lensois et Bordelais, Didier Sénac livre, dans La Voix du Nord, ses souvenirs de ses huit années à Bordeaux (1987-1995) avant le quart de finale de Coupe de France de demain.

La différence entre Bordeaux et Lens en 1987 : « A l'époque (de 1987 à 1995), Bordeaux faisait ce que Lyon réalisa plus tard, il gagnait tout ou presque. J'ai eu la chance d'aller dans un grand club. Lens, ce n'était pas pareil, c'était plus familial. Je me souviens qu'il y avait Louis Plet (le secrétaire général), un entraîneur, des formateurs et basta ! Bordeaux avait déjà son centre d'entraînement (le Haillan), des structures fortes, sa radio, on voyageait toujours en avion privé... » « Il y avait aussi un grand président : Claude Bez. Personne ne l'aimait en dehors du club. Mais, pour moi, ce fut un grand président. Il n'avait qu'une parole et tenait le club d'une main de fer. Bez était en avance sur son temps. C'est lui, par exemple, qui décréta, le premier, que les télévisions devaient payer pour filmer. Je l'ai vu un jour, fou de rage, balancer une caméra TV dans la piscine du centre ! » « Bez - Tapie, c'était le match de l'époque. Ça les a d'ailleurs tués tous les deux. Surtout Bez qui a dû se retirer. Pour l'anecdote, lorsque Bordeaux fut rétrogradé administrativement, en 1991, c'est Lens qui prit la place ! »

A son arrivée : « Je venais à peine de débarquer qu'un jeudi soir, Aimé Jacquet m'annonce que je vais jouer deux jours plus tard. Léonard Specht était parti et Alain Roche était jugé encore trop tendre. Ma chance, c'est de marquer le but de la victoire. Et dans la foulée, j'en inscris deux autres ! Du coup, Bez et Jacquet ont décidé de me faire signer un contrat de trois ans. » « J'ai d'abord côtoyé les Girard, Dropsy, Lacombe ; puis les Ferreri, Touré, Vercruysse. Deschamps et Cantona jouèrent aussi avec moi. Enfin, j'ai terminé avec la génération des Lizarazu, "Zizou", Dugarry ! J'ai eu aussi des entraîneurs de haut niveau : Jacquet, Goethals, le Portugais Toni, etc. » « Bordeaux, c'est classe, c'est feutré. Les gens viennent, applaudissent, t'es bien reçu. Le club traverse le foot quasiment sans à-coups. Il manque peut-être un peu de folie. »

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