Qui es-tu, Antoine Kombouaré ?

Antoine Kombouaré va s'installer sur le banc lensois pour les trois prochaines saisons. Avec lui, le Racing Club de Lens va sans doute pouvoir à nouveau retrouver de l'ambition et devrait se donner les moyens de remonter dans l'élite du football français. Retour sur la carrière d'un entraîneur qui a déjà réussi une montée, c'était avec Valenciennes en 2006.

Des débuts d'entraîneur remarqués

C'est avec le Paris SG réserve qu'Antoine Kombouaré fait ses débuts en tant qu'entraîneur. De 1999 à 2003, son travail est reconnu au sein du club de la capitale, à tel point qu'il est pressenti pour devenir l'entraîneur de l'équipe première lorsque Luis Fernandez quitte le club en 2003. Finalement, c'est Vahid Halilhodzic qui est choisi alors le Kanak prend la direction du RC Strasbourg. Sa première saison sur le banc alsacien est remarquée. Le RC Strasbourg, qui pratique alors un jeu léché et plaisant, termine à une encourageante 13e place. La saison suivante est plus compliquée (avec le départ de l'attaquant à la crête, Danijel Ljuboja), et Kombouaré est débarqué par la nouvelle équipe dirigeante dès le mois d'octobre.

Un homme qui connaît la région

En juillet 2005, Kombouaré rebondit à Valenciennes, où il succède à Daniel Leclercq. L'équipe valenciennoise, qui vient juste de remonter de National à la Ligue 2, a pour objectif de se maintenir mais va, à la surprise générale, remonter en Ligue 1 directement, sous les ordres du Kanak. Mieux, le VAFC décroche le titre de champion de Ligue 2, un an après avoir été champion de National. Historique ! La première saison en Ligue 1 va voir l'équipe du Hainaut au style offensif et emmenée par Steeve Savidan, le deuxième meilleur buteur du championnat derrière Pauleta, se maintenir (17e place). Pour sa deuxième saison dans l'élite, Valenciennes se classe 13e de Ligue 1 et Antoine Kombouaré impose son style, aboyeur sur le bord du terrain, protecteur avec ses joueurs. La quatrième saison du Calédonien, sa dernière sur le banc nordiste, sera plus compliquée. Lanterne rouge à la trêve, VA finit tout de même par se maintenir grâce à une belle seconde partie de saison qui l'amène jusqu'à la 12e place. Il quitte Nungesser sur une victoire face au PSG, son futur club.

Une coupe de France gagnée avec Paris

En 2009, Antoine Kombouaré vit une première saison compliquée sur le banc parisien. Les dirigeants voulaient une qualification européenne, Paris ne termine que 13e, mais est bel et bien qualifié en Europa League grâce à sa victoire en coupe de France face à Monaco. Lors de la saison suivante, Paris renforcé par l'arrivée de Nênê, obtient de bons résultats en championnat (4e place) et en Europa League (huitième de finale). Le club s'incline en finale de la Coupe de France face à Lille, mais le PSG a développé un jeu plaisant tout au long de la saison.

En 2011, Paris change d'actionnaire, le Qatar devient propriétaire du club, Leonardo chapeaute le recrutement de bons joueurs (Pastore, Ménez, Sirigu, Matuidi...) et le technicien Kanak conserve son poste de justesse. La première partie de saison est très satisfaisante, à tel point que le PSG se retrouve en tête de la Ligue 1 à la trêve hivernale. Mais finalement, il est remercié par les dirigeants parisiens qui lui préfèrent un coach plus renommé en la personne de Carlo Ancelotti.

Six mois plus tard, Kombouaré s'exile en Arabie Saoudite à Al-Hilal, faute de propositions de clubs plus prestigieux dit-il. Mais l'aventure saoudienne s'arrête le 31 janvier dernier, Kombouaré est limogé alors que son équipe est pourtant deuxième du championnat d'Arabie Saoudite.

A Lens, Antoine Kombouaré va donc apporter son expérience de meneur d'hommes. Il a pour avantage d'avoir déjà réussi à monter en Ligue 1 avec Valenciennes. Il connaît la région et l'engouement populaire que suscite le club lensois. Son arrivée pourrait annoncer le retour d'une certaine ambition au RC Lens et un recrutement à la hauteur de cette ambition retrouvée. Elle représente en tout cas la première décision marquante du duo Martel / Mammadov.

 Morgan