RC Lens-Epinal : Lens retrouvera Bordeaux en quarts de finale

C'est fini au stade Bollaert-Delelis et le RC Lens n'est pas tombé dans le piège dressé par l'entraîneur d'Epinal, Fabien Tissot, et de ses joueurs qui avaient éliminé Lyon et Nantes aux tours précédants. Au terme d'un match sérieux, le RC Lens se qualifie donc pour les quarts de finale de la Coupe de France et retrouvera les Girondins de Bordeaux.

Première banderille pour Epinal

Le début de match est équilibré mais c’est Epinal qui se crée la première occasion. Lancé dans la profondeur, l’attaquant spinalien Diedhiou se présente seul face à Rudy Riou qui, heureusement, sort bien dans les pieds.

Deux coups du sort en faveur du RC Lens

Une minute plus tard, le match bascule en faveur du RC Lens. Sur la droite, Alassane Touré adresse un excellent centre dans la surface de réparation. Pierrick Valdivia, à la réception, est gêné par Victor Di Pinto, le défenseur spinalien, qui touche le ballon de la main. Frédy Fautrel n’hésite pas une seconde et désigne le point de pénalty. Pierrick Valdivia convertit cette occasion en prenant à contre-pied Olivier Robin. Le RC Lens mène 1-0 après sept minutes de jeu et poursuit sur sa lancée.

A la suite d’un coup-franc sur la gauche de la surface de réparation spinalienne, Alaeddine Yahia est proche de doubler la mise quelques minutes plus tard, mais Olivier Robin repousse le ballon. Durant ce premier quart d’heure, le cuir circule bien du côté lensois, notamment sur les ailes, où Dème N’Diaye prend régulièrement le dessus sur Di Pinto, son adversaire direct. Olivier Robin, le gardien d’Epinal, permet toutefois à son équipe de rester au contact grâce à quelques interventions très propres sur les centres lensois.

Et c’est un deuxième coup du sort qui permet au RC Lens de doubler la mise. Bien lancé sur le côté gauche, Jérémie Béla centre à l’entrée des six mètres spinaliens et Calvin Mangan, le défenseur d’Epinal, rate son dégagement, propulsant le ballon dans ses propres buts. Le RC Lens mène 2-0 après 22 minutes.

Déconcentration et fébrilité de la défense lensoise

Mais on le sait : Epinal ne lâche rien. Peu après l’engagement, les Spinaliens se créent une bonne occasion. Sur le côté gauche, Sébastien Chéré centre mais ne trouve personne, heureusement pour le RC Lens. Quelques instants plus tard, une erreur de relance d'Alassane Touré offre une occasion à Famara Diédhiou, dont la frappe est contrée.

Bien que le Racing Club de Lens domine le match face à une équipe d’Epinal assez regroupée en défense, on sent alors qu’Epinal peut créer le danger. Et ce d’autant plus que la défense lensoise retombe dans ses travers habituels, se déconcentrant et se mettant toute seule en danger, ce qui devient récurrent ces derniers temps malheureusement. Plusieurs fautes de concentration et de la fébrilité amènent du danger sur le but de Rudy Riou, même si les Spinaliens ne parviennent pas à concrétiser.

Il faut attendre la 37e minute pour que le RC Lens inquiète de nouveau Olivier Robin, sans véritable danger toutefois. En fin de mi-temps, le RC Lens parvient à mieux contrôler le jeu et le ballon.

La mi-temps est sifflée sur cet avantage de 2-0. Et si le score est en faveur du Racing, on se dit qu’Epinal peut encore revenir et ne lâchera rien en seconde mi-temps.

Quand le RC Lens rate l’occasion de tuer le match…

Et c’est un nouvel arbitre, Wilfried Bien, qui siffle le coup d’envoi de la seconde période, Frédy Fautrel s’étant blessé lors des 45 premières minutes.

Le début de mi-temps est plutôt en faveur des Lensois mais on ressent toujours cette énervante fébrilité défensive sur les offensives spinaliennes. Néanmoins, dès que les Sang et Or attaquent, la défense spinalienne semble également proche de la rupture.

Et à l’heure de jeu, c’est Jérémie Béla qui fait craquer cette défense spinalienne. Son débordement côté droit provoque la faute de Judicaël Crillon, qui accroche le Lensois, et Wilfried Bien accorde un deuxième pénalty aux Sang et Or. Dème N’Diaye décide de le frapper sur le côté droit d’Olivier Robin, mais son tir heurte le poteau et ressort, manquant ainsi un première balle de match.

Et c’est Epinal qui se crée de nouveau quelques occasions quelques minutes plus tard. Sandy Paillot reprend un corner et sa tête passe à proximité du poteau de Rudy Riou. Les Lensois abandonnent le jeu aux Spinaliens, qui continuent d’y croire.

Sur un corner de Jérémie Béla à la 72e minute, Alassane Touré profite de la mauvaise sortie d’Olivier Robin et place sa tête qui, malheureusement, heurte la barre transversale. Le RC Lens rate une seconde occasion de tuer le match et de s'offrir une fin de rencontre plus tranquille.

Epinal baisse le pied

Mais l’entame du dernier quart d’heure s’avère favorable aux Sang et Or et Epinal baisse légèrement le pied, accusant le coup physiquement notamment. Comme en première mi-temps, ce sont les déconcentrations de la défense lensoise qui permettent aux Spinaliens de se créer des occasions. Lens procède en contres et, à plusieurs reprises, aurait eu l’occasion de profiter du jeu plus offensif d’Epinal avec de meilleurs choix…

A la 85e minute, une frappe de Jouffreau des 16 mètres frôle la lucarne de Rudy Riou et fait passer quelques sueurs froides dans le dos des supporters lensois, exceptionnels encore ce jeudi soir. La fin de match est lensoise, les Sang et Or faisant tourner le ballon dans les dernières minutes et attendant patiemment le coup de sifflet final.

Au final, l'essentiel est là : la qualification pour les quarts de finale est obtenue et l'aventure lensoise se poursuit, offrant au public du stade Bollaert-Delelis un formidable challenge contre les Girondins de Bordeaux de Francis Gillot.

Mais le match laisse une impression assez mitigée, car les Sang et Or ont de nouveau montré des moments de fébrilité et de déconcentration en défense qui, contre une équipe plus réaliste, auraient pu être fatals. En seconde mi-temps, le RC Lens a manqué à plusieurs reprises de tuer le match plus rapidement mais le poteau et la barre d'Olivier Robin, le portier spinalien, en ont voulu autrement. Il faudra toutefois proposer un meilleur jeu lundi contre Nantes, surtout au niveau de la défense, pour prendre les trois points et se relancer en Ligue 2. Mais avant ça, il sera nécessaire surtout de bien récupérer des efforts fournis ce jeudi et de bien soigner les possibles blessures de Pierrick Valdivia et Yohan Touzghar.

Thomas