1998-1999 - Lensois en Ligue des Champions : Pour l'éternité
- Écrit par La Rédaction
Tout juste auréolé de son titre de champion de France en 1998 le RC Lens a écrit, il y a 20 ans, une autre des grandes pages de son histoire plus que centenaire : un parcours en Ligue des Champions.
Un parcours jalonné de matchs mythiques dont, notamment, une victoire à Wembley contre Arsenal et dans lequel MadeInLens.com vous propose de vous replonger au travers d'une série d'articles en retraçant les moments clés.
Pour ce sixième épisode de notre série « Lensois en Ligue des Champions », revenons sur l'une des rencontres historiques des Sang et Or et un souvenir fabuleux pour nombre de Sang et Or. Il y a vingt ans jour pour jour, les Sang et Or s'en allaient battre le grand Arsenal sur la pelouse légendaire de Wembley…
Mercredi 25 novembre 1998 : Arsenal - RC Lens, 0-1 (0-0)
But pour Lens : Mickaël Debève (73e)
En étant champion de France le 9 mai 1998, le Racing avait fait chavirer tout le peuple lensois. En allant terrasser Arsenal à Wembley, les Sang et Or deviennent la première équipe française (sélection nationale comprise) à s’imposer dans cette arène mythique. Retour sur un succès historique.
Dans l’édition du 26 novembre 1998, Didier Braun, journaliste à l’Equipe, signait un édito intitulé « L’année de tous les exploits ». Rien que pour le plaisir, je vous en livre quelques extraits :
« Cette année 1998 est décidément encore plus historique qu’on ne croyait. À la joie unique et éternelle que nous avons connue le 12 juillet dernier est venu s’ajouter le tonitruant exploit du 25 novembre. Il y a eu le Stade de France de l’été [...] Et voici le Wembley de l’automne et ce 1-0 tellement inouï et tellement évident sur le match d’hier... ».
Rien que ça : l’exploit lensois venait en effet de s’inscrire dans la continuité du sacre mondial de l’équipe de France.
Chacun d’entre nous qui aura vécu ce match, à Wembley - les veinards ! - ou devant leur poste de télévision (comme moi) se souviendront toute leur vie du but de Mickaël Debève surgissant de nulle part pour reprendre une offrande d’un Vladimir Smicer étincelant en position de meneur de jeu.
Daniel Leclercq l’avait rabâché toute la semaine à ses joueurs : jouons, soyons conquérants et prenons du plaisir ! Autant le match aller avait plutôt ressemblé à une leçon donnée par le maître à ses élèves - le score nul étant plutôt flatteur - autant le match retour ne souffre d’aucune contestation. C’est bien Arsenal qui a subi la loi lensoise. Sur le terrain et dans les tribunes aussi où on entendait les chants lensois comme à Bollaert.
Seule ombre au tableau : l’expulsion de Tony Vairelles dans les derniers instants du match. Totalement injuste. Lee Dixon aurait mérité l’Oscar du meilleur acteur. Ou plutôt du meilleur simulateur. C’est bien connu : les Anglais sont fair-play, surtout quand ils gagnent. Malgré la réclamation portée par Gervais Martel auprès des instances de l’UEFA, la suspension de Tony Vairelles sera confirmée.
Suspension de Vairelles donc, mais aussi suspension d’Eric Sikora et de Cyril Rool pour excès de cartons jaunes.
Les Lensois, en tête du groupe, doivent désormais battre le Dynamo Kiev lors de la dernière journée de la phase de poule. Une victoire et la route des quarts de finale sera tracée ! Bollaert sera plein et même sans trois joueurs majeurs, on se dit que l’exploit est à portée de main. Gervais Martel y croit : « On joue le 9 décembre et le 9 c’est mon chiffre ! Nous grimpons le plus bel escalier au monde, j’espère que nous allons atteindre le premier étage ».
Nicolas Zatti