1998-1999 - Lensois en Ligue des Champions : Le Racing va se faire voir chez les Grecs !
- Écrit par La Rédaction
Tout juste auréolé de son titre de champion de France en 1998 le RC Lens a écrit, il y a 20 ans, une autre des grandes pages de son histoire plus que centenaire : un parcours en Ligue des Champions.
Un parcours jalonné de matchs mythiques dont, notamment, une victoire à Wembley contre Arsenal et dans lequel MadeInLens.com vous propose de vous replonger au travers d'une série d'articles en retraçant les moments clés.
Pour ce cinquième épisode de notre série « Lensois en Ligue des Champions », revenons sur le début de la phase retour des qualifications avec un déplacement périlleux sur la pelouse des Grecs du Panathinaïkos, battus deux semaines plus tôt à Bollaert (1-0).
Mercredi 4 novembre 1998 : Panathinaikos - RC Lens 1-0 (0-0)
But : Vokolos (52e)
Invaincu depuis le début des poules, le RC Lens aborde la phase retour avec confiance et ambition. Les hommes de Daniel Leclercq en sont conscients : un résultat favorable à Athènes les amènerait sur la voie royale.
Le Druide décide de refaire le coup de Kiev, c’est à dire opter pour un 4-4-2 plutôt défensif, système qui doit d’abord permettre aux lensois de résister à la pression grecque pour ensuite tenter le contre gagnant. Vladimir Smicer fait donc les frais de ce choix tactique, Stéphane Dalmat se positionnant en numéro 10 devant deux attaquants, Pascal Nouma et Tony Vairelles. Derrière, c’est du classique. En face, le Panathinaïkos n’a plus trop le choix : seule la victoire sera belle.
Rapidement, les Grecs prennent l’ascendant. Uniquement concentrés sur les tâches défensives, les Lensois voient des vagues vertes déferler sur eux. Asanovic sur coup franc (6e) et Lagonikakis (7e) mettent Guillaume Warmuz à contribution. Le polonais Warzycha en fait voir de toutes les couleurs à la défense centrale lensoise et sans la maladresse grecque, le score aurait été à l’avantage du Pana.
Au retour des vestiaires, c’est toujours la même chanson. Mais à force de subir, la défense lensoise craque. À la suite d’un coup franc près du poteau de corner frappé au premier poteau par Bassinas, Vokolos surgit devant Frédéric Dehu et loge le ballon sous la barre d’un Guillaume Warmuz totalement impuissant sur le coup (1-0, 52e). Dans la foulée, Asanovic est à deux doigts de doubler la mise sur un coup franc terrible. Les Lensois sont clairement dans les cordes et le KO n’est pas passé bien loin.
Le coach lensois décide alors de lancer Vladimir Smicer et Wagneau Éloi dans la bataille. L’effet est immédiat. Les Grecs, si conquérants depuis le début de la rencontre, se retrouvent désormais à défendre bec et ongle leur but d’avance.
Intenable dans son rôle de joker, le jeune Haïtien rend fous ses adversaires directs. À la 79e minute, on croit même à l’égalisation mais Wagneau Éloi n’arrive pas suffisamment à redresser son ballon après avoir effacé le portier athénien Wandzik. Alex Nyarko amène également sa contribution : sa tête lèche le poteau droit du gardien adverse (80e).
C’est fini : Lens s’incline 1-0. Première défaite en Ligue des Champions. Dommage car, dans le même temps, Arsenal a subi la loi du Dynamo Kiev (3-1). Le Panathinaïkos en profite pour prendre la tête du groupe E avec 6 points. Derrière, c’est l’embouteillage : Arsenal, Kiev et le Racing ont chacun 5 points. Et un déplacement à Wembley pour rencontrer les Gunners se profile... « Les mouches ont changé d’âne » pense-t-on alors… Sans se douter un instant qu’une des plus belles pages du foot lensois allait être écrite par nos couleurs…
Nicolas Zatti