Raphaël Varane : « Je suis le RC Lens de près »

Depuis Madrid où il évolue depuis 2011 et son départ du RC Lens, Raphaël Varane garde un oeil attentif sur le club Sang et Or et sa situation délicate, en course pour le maintien en Ligue 2. Pour l'ancien Lensois, la frustration des supporters s'avère compréhensible et seules la solidarité et la combativité permettront de s'en sortir en fin de saison.

« Je suis ça de près. J’ai aussi connu une situation difficile avec Lens quand j’ai débuté en pro (en 2010-2011, relégation en Ligue 2). Et je sais que ce n’est vraiment pas facile. À tous les niveaux et pour tout le monde, les joueurs, les supporters. Je pense qu’il faut être le plus solidaire possible. Même si c’est difficile. Les joueurs savent ce qu’ils ont à faire et combien c’est compliqué. Je comprends aussi la frustration et l’énervement des supporters. C’est complètement logique. Mais maintenant, vu la situation, il n’y a plus à tergiverser, à calculer. Non, il faut prendre chaque match en donnant le maximum. Se préparer au mieux. Il faut réussir à faire abstraction du contexte. C’est un peu facile de le dire de l’extérieur car on n’est pas à la place des joueurs. Mais c’est ce qu’il faut réussir. Parvenir à se focaliser sur le terrain. Et donner le maximum. Il faut tout donner. »

À votre époque, le public était-il resté derrière vous ?

« Ce n’était pas facile pour nous non plus. Je me souviens de matchs où ça avait secoué... Je ne sais pas comment ça se passe à l’intérieur du vestiaire cette saison. Nous, c’était compliqué. Très compliqué. J’espère que là, tous les joueurs sont concernés. Que personne ne pense à lui, à quitter le navire. Il faut que tout le monde veuille apporter au groupe. Il ne faut penser qu’à une chose : que puis-je faire pour le groupe ? Ne pas penser à soi pour soi mais à soi à travers le groupe. Pour apporter sa pierre à l’édifice. Après je ne veux pas me mettre dans la position du donneur de leçon. Pas du tout, car je sais que c’est très compliqué, je l’ai vécu. Et c’est facile de parler à l’extérieur. À l’intérieur, il faut justement ne plus écouter tout ce qui vient de l’extérieur, les signaux négatifs, les sifflets. La frustration des supporters, c’est normal. Mais la responsabilité des joueurs, c’est de se focaliser sur le jeu et le terrain pour réussir. »

Source : La Voix du Nord