Eric Sikora : « La première fois que je vois ça à ce niveau-là »

Eric Sikora RC Lens 03En tant que joueur au RC Lens, Eric Sikora a connu des saisons noires, difficiles, avec un maintien acquis de justesse comme en 1996-97 et avec des relations parfois tendues avec les supporters. Mais l’entraîneur des Sang et Or confie n’avoir jamais connu de rencontre comme celle contre Bourg-en-Bresse Péronnas ce lundi soir, avec un stade Bollaert-Delelis où les banderoles acerbes ont été nombreuses, où la colère du public lensois était forte. Pour le club lensois, cela a eu un impact sur la prestation de ses joueurs qui devront se remobiliser, physiquement et mentalement, pour aller chercher les points pour le maintien en Ligue 2.

« C'est la première fois que je vois ça à ce niveau-là. Je peux comprendre mais que tout un stade ne chante pas...Je peux me mettre à leur place, comprendre leur désarroi, leur impatience de retrouver des résultats et une belle équipe pour jouer autre chose que ça. Mais aujourd'hui, on est dans une situation difficile. On a besoin de ces gens qui ont toujours été derrière l'équipe, sauf aujourd'hui. On voit que, ce soir, quand on ne l'a pas et en plus ils chambrent ou sortent leurs banderoles, c'est très dur quand tu es sur le terrain de pouvoir t'exprimer, de jouer librement et de tenter des choses. Il y a des situations où l'on doit être beaucoup plus efficaces, arrêter de s'entêter et de vouloir faire la différence tout seul. Qu'est-ce que j'ai à reprocher aux mecs ? Tu as perdu 1-0, tu vas les tuer ? Qu'est-ce que tu vas leur dire après un match comme ça ? Quand tu es bien, tu tentes des choses mais, quand tu n'es pas bien et conspué, tu ne peux pas non plus leur demander de jouer librement, de faire des choses que tu as su faire par le passé. A nous de prendre ça en compte et on se sauvera avec cette équipe, et quand on aura atteint les 40 points, on pourra préparer sereinement la saison prochaine. Mais aujourd'hui, c'est loin d'être le cas, il faut que tout le monde se mobilise. »

« Les supporters ont des arguments : il y a la déception de ce quart de finale, surtout que, quand tu vois le tirage, tu te dis que tu pouvais aller à Paris. Eux ont fait ce qu'ils pensaient être bien ; nous de notre côté, ce n'est pas la meilleure chose mais eux, par rapport à ce qu'ils connaissent depuis un moment, ont trouvé que c'était la bonne solution. On doit relever la tête et se ressaisir : on a un gros match samedi qui va être très dur. A nous de trouver les mots qu'il faut pour que, moralement et physiquement, les mecs retrouvent ce qui avait fait leur force, mais je sais que ça va être très dur. Peut-être que le fait de faire ça maintenant et de se dire qu'il reste encore des matchs et que les joueurs vont peut-être se bouger ou réagir, c'est peut-être aussi ça leur façon. Peut-être qu'attendre trois matchs, c'est trop tard… Je ne sais pas : c'est à eux qu'il faut poser la question. Ça se resserre derrière et il va falloir batailler pour obtenir ce maintien. »

Propos recueillis par Pascal Guislain (RBM 99.6FM) pour MadeInLens


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