Eric Sikora : « Ça fait un moment que c’est à la limite »

Eric Sikora RC Lens 02Ces dernières semaines, le RC Lens est à la peine offensivement, ne parvenant que trop peu à se créer d'occasions nettes et à marquer, en dehors de quelques exploits ou de phases arrêtées qui ont permis aux Sang et Or d'arracher des points contre Lorient, Valenciennes ou Quevilly-Rouen notamment. Pour Eric Sikora, c'est clairement le point noir de son équipe, qui demande à être travaillé et réglé, ce qui prend du temps.

Pour l'entraîneur lensois, ses joueurs doivent vite se reprendre et prendre des points, dès ce soir chez le GFC Ajaccio puis contre Bourg-en-Bresse Péronnas, dans l'optique d'un maintien décroché rapidement.

« Tu peux tenter des choses, les rater, faire des courses, aller dans les duels, rater des passes ou des centres mais, à partir du moment où tu fais les efforts, tu défends, tu cours, tu te sacrifies, pour moi tu es dans le bon état d’esprit et il se peut que, sur un match, tu puisses rater des choses. Mais sur ce match-là, il y a eu des absences. Tu joues à la Beaujoire, sur un grand terrain, devant 20 000 spectateurs et sans manquer de respect à cette équipe des Herbiers et à son entraîneur mais je regrette : on doit passer, et c’est ça qui me dérange. Contre Clermont, ça a été pareil ; à Quevilly, on s’en sort sur un coup de pied arrêté ; à Lorient, on est moyens mais on a le mérite d’y croire et de s’accrocher. Contre Quevilly, on fait une première mi-temps catastrophique, on a le mérite de se reprendre, d’égaliser et de marquer dans les arrêts de jeu : il y a quand même cet état d’esprit. Mais ça fait un moment que c’est à la limite, tout le monde doit prendre ses responsabilités.

Quand on est à l’entraînement, il y a de bonnes choses : les joueurs sont dans ce qu’on demande. Après, il faut retranscrire ce qu’on fait à l’entraînement en match, c’est ça le gros problème. On voit des joueurs faire des choses à l’entraînement et, en match, on ne voit rien. Quand on me dit que je change d’équipe à chaque match, c’est parce qu’on est toujours dans l’incertitude, tu ne sais jamais : un jour c’est blanc, un jour c’est noir. Le système de jeu est quasiment pareil qu’en fin de saison dernière : on ne change presque pas de joueurs mais, dans l’animation, on a plus de mal à marquer des buts et, pourtant, des situations, on en a. Il faut tous qu’on ait une prise de conscience, qu’on se regarde tous. Moi en premier, je ne me défausse pas face à mes choix, j’assume : des fois, ça réussit, des fois ça ne réussi pas. On doit tous se remettre en question et se dire ce qu’on a bien fait ou mal fait mais ne pas avoir peur de dire qu’on a été mauvais et assumer. On a dit ce qu’on pensait à certains joueurs, on a discuté avec d’autres, on essaie de trouver des solutions mais, quand tu parles avec les joueurs, ils sont conscients d’être passés à côté de quelque chose d’extraordinaire. Malheureusement, c’est fait et c’est comme ça. Il faut tourner la page Coupe de France, il nous reste 11 matchs et le maintien doit être réglé bien avant les derniers matchs pour qu’on soit vraiment sereins et tranquilles. »

Et sur le match de ce soir, contre le GFC Ajaccio : « Il faut se concentrer sur ce match contre le Gazélec. J’espère que, dans les têtes, on arrivera à évacuer en deux jours cette élimination. On sait qu’on sera attendus, que ça va être un match compliqué mais on a aussi des armes : à l’extérieur, on ne se débrouille pas trop mal sur cette année 2018, on a toujours pris des points : continuons sur cette série. Si on n’arrive pas à prendre les points à la maison, il faut aller les récupérer à l’extérieur. Il restera 9 matchs après. Ce sont des matchs face à des concurrents directs et, en cas de défaite, Bourg peut revenir : ils sont allés faire 0-0 à l’extérieur, on sait qu’on aura des matchs compliqués. Aujourd’hui, même Tours ne lâche pas et c’est bien pour le championnat. On gagne 1-2 à Quevilly, Reims les reçoit et gagne 2-1, Reims domine le championnat mais a du mal à gagner ses matchs. Même le dernier est capable de faire des bonnes choses contre le premier. Aujourd’hui, il n’y a plus un match facile et on reçoit des équipes qui ont de très bons joueurs, elles sont capables de mettre en difficulté et de gagner. Il ne faut pas oublier que, parfois, l’équipe en face est meilleure que toi et qu’elle mérite sa victoire. »

Propos recueillis par Pascal Guislain (RBM 99.6FM) pour MadeInLens


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