Eric Sikora : « On ne peut pas de nouveau se rater à la maison »

Eric Sikora RC Lens 05Après la défaite au Havre ce samedi, le RC Lens doit se reprendre ce mardi soir à domicile face à l'AC Ajaccio (à suivre en live radio et live tweet sur MadeInLens.com et RBM 99.6FM). Pour Eric Sikora, le faux-pas au Havre n'est pas dramatique mais aurait permis aux Sang et Or d'enchaîner, de poursuivre une série positive, de rester en confiance et de garder un peu d'avance sur les clubs poursuivants au classement. L'entraîneur lensois espère que son effectif saura s'appuyer sur le soutien du public et des supporters, qui seront encore nombreux ce soir.

« Il ne faut pas remettre en cause ce qui a été mis en place avant. Si tu venais à battre Ajaccio, tu aurais 17 points. Sur 10 matchs, on aurait perdu trois fois pour 5 victoires, il n’y a rien de dramatique. Aujourd’hui on paie notre départ catastrophique. Dès qu’il y a un petit coup de moins bien ou un revers, on est tout de suite dans l’obligation de gagner ou de faire un bon résultat. C’est ça aussi qu’il faut voir. Malgré les bonnes performances des dernières semaines, on reste toujours à l’affût des faux-pas ou de se dire que derrière ça peut revenir, Bourg-en-Bresse est très proche. C’est dommage : si on avait fait un bon résultat, on pouvait se dire qu’on avait un petit joker en cas de faux pas, un petit matelas de 2-3 points. Aujourd’hui, on est dans l’obligation de se dire qu’on ne peut pas de nouveau se rater à la maison. Mais ça nous a plutôt bien réussi : on a battu Niort, le Gazélec Ajaccio et Quevilly, mais il y a ce faux-pas contre Reims où l’on peut faire mieux. A Bollaert, on marque des buts, on en prend très peu : il faut garder cet état d’esprit-là, le fait d’aller vers l’avant, de pouvoir marquer des buts et se créer des occasions.

Je n’arrive pas à comprendre comment Bollaert peut être un frein. Quand on signe à Lens on connaît l’histoire du club,  le potentiel, le public, on sait qu’il est présent, on sait qu’on va jouer devant 20 000 personnes minimum en étant barragistes ou avant-derniers. Sur certains matchs comme contre Reims, on sait qu’il va y avoir du monde. Bollaert ne doit pas être un frein : ça doit nous galvaniser, nous transporter, nous donner des envies de faire plus, d’aller vers l’avant, c’est ce qu’il faut aujourd’hui. Je ne comprends pas qu’on puisse me dire que Bollaert est un frein ou qu’on a peur d’y jouer. Dans ce cas là il ne faut pas venir à Lens, ou alors on se trompe dans le recrutement. Il n’y a rien de plus que de jouer dans un stade plein, qui scande vos noms, qui chante, qui vous accompagne. Contre Quevilly, il s’est passé ce qu’il s’est passé : les supporters avaient leurs raisons, on en a discuté mais, à part ce match-là, ils ont toujours été derrière nous, même à l’extérieur. Ce sont des gens qui attendent un état d’esprit différent, c’est à dire tout donner, rien avoir à se reprocher, de faire des courses, d’aller tacler, d’aller centrer, de frapper et de faire les efforts tous ensemble. On a perdu contre Reims mais les supporters ont bien vu que, sur le terrain, on avait tout donné. Il faut avoir cet état d’esprit-là. Maintenant si on peut être plus efficaces, tout donner et gagner, ça sera mieux. Le public attend des choses : à nous de leur en donner. J’ai regardé la Coupe Davis : Pouille a joué devant 25 000 personnes, il se transcende sur le dernier point et a balayé le joueur belge. S’il entre sur le terrain et qu’il a la raquette qui tremble… Et c’est un point qui donne la victoire ; s’il perd, le trophée va en Belgique. Donc aujourd’hui dans les têtes, on doit être encore plus forts que ça et se dire que les gens seront derrière nous, on doit se servir de ça. Je peux comprendre les joueurs contre Quevilly parce qu’on ne s’attendait pas à ça. Ne pas avoir le soutien du public mais des sifflets, ça peut perturber. Il y a eu cette réaction des supporters parce qu’il y a eu des choses avant : je pouvais comprendre. Mais à part ce match-là, le public a toujours été présent. On doit s’en servir, amener ça dans notre jeu, mettre la pression sur l’adversaire. C’est à nous de faire participer le public, même s’ils n’ont pas besoin de nous parce qu’ils participent à chaque fois. »

Propos recueillis par Pascal Guislain (RBM 99.6FM) pour MadeInLens


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