Edito - RC Lens – Boulogne : un jour et un horaire indignes de la Coupe de France

Coupe de FranceQualifiés pour les 32e de finale de la Coupe de France, le RC Lens recevra Boulogne pour un derby qui s'annonçait festif au stade Bollaert-Delelis. Mais comme contre Noeux-les-Mines pour le 7e tour, la rencontre se voit décalée pour des raisons de retransmission télévisée et c'est finalement le lundi 8 janvier à 21h00 que le match se jouera.

Pour deux des membres de l'équipe de MadeInLens, Thomas (président d'honneur) et Nicolas Pérez (rédacteur), cet horaire s'avère complètement farfelu, stupide et indigne de la compétition et de son esprit « populaire. »

L'édito de Thomas : Mais quelle programmation à la con !

Traditionnellement, la Coupe de France constitue l’épreuve « populaire » par excellence, celles où les « petits » affrontent les « gros » en quête d’exploits, celle que tout le monde apprécie et qui draine des affluences correctes pour chacune des affiches. Pour ces 32e de finale, le tirage au sort offrait un derby entre le RC Lens et Boulogne-sur-Mer au stade Bollaert-Delelis, avec l’occasion d’une belle fête populaire, d’un moment de fête à l’image de ce derby entre Nœux-les-Mines et les Sang et Or lors du 7e tour malgré un horaire déjà incroyable.

Après un 7e tour programmé un vendredi soir à 18h15 et un 8e tour joué un dimanche à 13h45, la FFF pouvait-elle faire pire ? Oui, sans aucun souci, puisque la FFF et le diffuseur télévisuel ont programmé ce derby entre Sang et Or et Boulonnais un lundi soir à 21h00, un horaire indigne des valeurs et de la philosophie de la Coupe de France, de cet esprit « populaire » qui colle à la compétition.

Pour le club lensois, ce n’est qu’un décalage pour raison télévisuelle de plus cette saison, où le Racing aura très rarement eu l’occasion de jouer en même temps que les autres en Ligue 2. Mais avec le déplacement à Nîmes du vendredi suivant et l'avancée du match RC Lens - Sochaux au lundi soir, les Sang et Or joueront trois matchs en sept jours ! Sans commentaire...

Et puis, pour les jeunes supporters, il aurait été sympathique de profiter du dernier week-end des vacances de Noël pour assister au match. Un lundi soir à 21h, avec les cours de lendemain, c’est tellement plus sympa pour emmener ses enfants au stade…

Pour Boulogne et ses supporters, c’est également un total manque de respect. Avec un match joué un samedi ou un dimanche, nombreux auraient été les supporters maritimes à effectuer le déplacement vers le stade Bollaert-Delelis, avec une la promesse d’une belle fête dans les tribunes. Mais un lundi soir, cela oblige quasiment à poser deux demi-journées de congés l’après-midi et le lendemain du match. Plus simplement, cela réduit fortement la taille du parcage boulonnais, qui ne pourra pas forcément effectuer le déplacement pour des raisons professionnelles.

La Coupe de France doit rester une épreuve populaire et ce n’est pas ce genre de décalages, de décisions uniquement guidées par les droits TV qui doit devenir une habitude pour cette compétition. La Coupe de la Ligue, très décriée par les supporters, est déjà là pour ça.

L'édito de Nicolas Pérez - Fédération Française de Football ou comment casser un rêve d’enfant…

Par un froid matin de décembre, un papa divorcé profite de son week-end avec son fils de 3 ans. Il décide de l’emmener passer un dimanche dans notre beau pays minier, de lui montrer les vastes plaines d’Artois au sommet des terrils du 11/19 et du mémorial de Vimy. De déambuler dans la galerie du Temps du Louvre, de simplement aimer « ce plat pays qui est le mien ».

En visitant tous ces lieux, une phrase revient dans la bouche de ce petit garçon « Il est grand le stade Bollaert » ou encore « Papa, on va quand au stade Bollaert pour sauter et taper dans les mains ? ».

Abonné en Delacourt, le papa a depuis longtemps déjà le projet d’emmener sa jeune progéniture. De faire son petit pèlerinage en emmenant 3 générations de supporters, le grand-père, le père et le fils comme si on allait en « terre sainte ». Passer à la boutique, faire chauffer la carte pour acheter le maillot floqué, l’écharpe et le drapeau, comme il l’avait vécu lui-même étant enfant. Manger sa frite, assis dans les marches du stade, profiter en famille.

Surtout, le papa veut emmener son fils là où il va se créer des souvenirs, des moments remplis de chants, de tambours et de drapeaux. Il veut l’emmener en Marek. Alors, il guette fébrile le tirage de la Coupe de France, cette si belle centenaire. Au fond de lui, il aimerait bien un derby. Peut-être pas Lille, il veut protéger les innocentes oreilles de son gamin de chants trop fleuris.

Avec joie, il voit que se profile Boulogne sur Mer. Un match entre copains, peut-être que les géants auraient été de la partie. Ils auraient pu voir Batisse et Zabelle danser le Rigodon avec Ch’Meneu en ce premier week-end de l’année 2018.

Mais il y a certaines choses qui dans notre merveilleux monde sont plus importantes que le bonheur d’un père et les yeux d’enfants qui brillent. L’argent, la télé, cela intéresse plus la Fédération, en programmant une belle fête un lundi soir à 21 heures.

Ce n’est pas simplement le football qui est détruit mais le rêve d’un papa pour son enfant.


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