RC Lens - Amiens SC : Déjà des interrogations, bientôt des inquiétudes ?

RC Lens Amiens SC Mathias AutretQuatre journées et le RC Lens a déjà concédé sa première défaite de la saison. Un revers qui fait d'autant plus mal qu’il a été concédé à domicile, au stade Bollaert-Delelis, et qui plus est contre le voisin et promu amiénois. Avec une seule victoire en quatre rencontres, le RC Lens suscite des interrogations voire des inquiétudes.

Performant à Nîmes, le milieu de terrain lensois a particulièrement souffert face à l’abattage et au défi tactique proposé par son homologue amiénois. Offensivement, Kévin Fortuné était bien trop seul pour réellement inquiéter la défense picarde. Défensivement, bien que peu sollicitée, la défense artésienne a montré ses limites en première période. Tour d’horizon avec les principaux enseignements de ce RC Lens-Amiens SC.

 

Un milieu de terrain à la peine

Particulièrement efficace dans ce secteur de jeu contre Nîmes, le RC Lens a été bien plus à la peine ce samedi contre Amiens. Le duo Bostock-Bourigeaud, en charge de la construction artésienne, n’a jamais donné le sentiment de pouvoir faire basculer le destin de la rencontre. Particulièrement maladroit et énerve, le premier est passé à côté de son match en manquant cruellement de simplicité et de rapidité dans ses transmissions. Volontaire et généreux dans ses déplacements, le second a tenté de sonner la révolte et de donner un fil conducteur à son équipe en première mi-temps, sans pour autant y parvenir. Malgré une meilleure domination en hausse au retour des vestiaires, le RC Lens n’est jamais parvenu à contourner le bloc amiénois, en cause un déchet technique bien trop élevé aux abords de la surface de réparation adverse.   

 

Un manque de mouvements particulièrement pénalisant

En difficulté, le milieu de terrain lensois n’a pas non plus été aidé par le manque de mouvements des joueurs offensifs. Attendus comme le principal atout lensois, Abdellah Zoubir et Mathias Autret ont traversé la rencontre sans le moindre éclat. Alors que son duel face à Oualid El Hajjam aurait pu être la clé du match, Abdellah Zoubir a fait preuve d’un excès d’individualisme et n’a jamais fait de différence en un contre un. Quant à Mathias Autret, il n’est plus que l’ombre de lui-même depuis le début de saison. Aligné à droite, il a rapidement permuté avec son homologue de l’aile gauche en cours de match. Une permutation qui ne changea rien. Le Breton a donné le sentiment de se cacher, se montrant rarement disponible pour ses partenaires et particulièrement emprunté une fois en possession du ballon. Véritable force vive à Nîmes, le secteur offensif artésien, à l’exception de Kévin Fortuné, a particulièrement plombé le RC Lens, ce samedi contre Amiens.  

 

Une incapacité à contrer le pressing adverse

L’ambition artésienne de relancer court, de gérer le tempo de la rencontre et de prendre le contrôle du match est parfaitement louable, mais le plan de base semble difficile à suivre une fois le temps du match venu. Déjà visible dans le premier quart à Nîmes, l’incapacité lensoise à contrer le pressing adverse était criante lors de la première mi-temps. En cause, l’incapacité de la première ligne défensive à assurer la relance sous pression. Abdoul Ba a ainsi manqué de nombreuses relances, expédiant même plusieurs ballons en touche. Si le Mauritanien a pris quelques risques, Jean-Kévin Duverne s’est contenté de nombreuses relances latérales à destination des latéraux, assurant certes ainsi la possession mais facilitant aussi le pressing coulissant des Amiénois. Quant aux latéraux, ils n’ont jamais su faire les déplacements nécessaires pour proposer des solutions de relance intéressante. Doté de joueurs rapides et plus à l’aise avec des espaces sur le plan offensif, le RC Lens, privé en outre de premier relanceur efficace, n’a peut-être tout simplement pas la capacité d’assumer le jeu.    

 

Le chiffre : 2

Après quatre journées de championnat, le RC Lens, auteur d’une victoire, deux matches nuls et une défaite, compte deux points de plus que la saison dernière à même époque. Cependant, les Lensois ne se sont toujours pas imposés, après deux rencontres au stade Bollaert-Delelis. Loin de balayer des doutes existants à propos d’un « syndrome Bollaert ».

 

En bref :

- Avec 29 585 spectateurs ayant fait le déplacement, le RC Lens s’est assuré la meilleure affluence de cette 4e journée de Ligue 2. Une bien maigre consolation.

- Nicolas Douchez a honoré son deuxième capitanat consécutif en l’absence de Loïck Landre, toujours en instance de départ.

- Préféré à Jean-Ricner Bellegarde, Djiman Koukou a connu sa première titularisation en championnat au stade Bollaert-Delelis.

- Entré en cours de jeu à la place de Djiman Koukou, Teddy Chevalier a foulé la pelouse de Bollaert pour la première fois de sa carrière.

- L’Amiens SC aura attendu neuf tentatives pour signer son premier succès en championnat au stade Bollaert-Delelis.

- Jusqu’ici, Amiens ne s’était imposé (1-2) en terre artésienne uniquement en Coupe de France lors du 7e tour de l’édition 1990/1991.

- La dernière rencontre entre les deux équipes à Bollaert s’était soldée sur un match nul (1-1, Toudic et Martin). Entré en fin de match, Julien Ielsch était le seul rescapé de cette rencontre à prendre part au match opposant les deux équipes ce samedi. 

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