Daniel Leclercq : « La finale de Gambardella 1995 devait clôturer l’année et la fête a été gâchée »

Daniel Leclercq RC LensTrois ans après la victoire du RC Lens sur Lyon en finale de la Coupe Gambardella, le Racing Club de Lens se retrouvait en finale de la compétition en 1995. Cette fois-ci, les Lensois affrontaient l'AS Cannes, où émergeait un certain Patrick Vieira.

Avant de devenir l'entraîneur du RC Lens à l'été 1997, puis Champion de France en 1998 et vainqueur de la Coupe de la Ligue 1999, Daniel Leclercq a entraîné les jeunes de la formation lensoise et coachait les Sang et Or lors de cette finale perdue de 1995.

Pour MadeInLens, le Druide revient sur cette finale et livre ses souvenirs de la rencontre.

Il y a 20 ans, vous dirigiez l’équipe lensoise qui disputait la finale de la coupe Gambardella…

« C’était en 1995, un RC Lens - Cannes. Nous étions tous frustrés. La rencontre devait se jouer au Parc des Princes mais la météo a fait que la fédération a décidé de faire jouer la rencontre ailleurs. Nous nous sommes retrouvés à Issy-les-Moulineaux. Loin d’un cadre prestigieux, avec les seules familles des joueurs autour de la pelouse. Nous étions très loin de la finale que tout le monde espérait ! Tout s’était pourtant bien passé jusque-là avec une belle saison, avec une belle épopée. La finale devait clôturer l’année. La fête a été gâchée. »

Qui jouait dans cette équipe lensoise, il y a 20 ans ?

« Wilson Oruma, Olivier Brassard, Aboubakar Sankharé, Guy Gbadié, Patrice Dias… »

Pour information : La composition du RC Lens sur la finale de 1995 : Cédric Berthelin - Charles Okonedo, Lionel Haudry, Alexis Magry, Kader Lasri (Olivier Bogaczyk  41e) - Cyril Charton, Éric Lestang, Johann Therry  (Olivier Brassart  58e ) - Wilson Oruma, Guy GBadié, Pascal Dias.

Qu’avez-vous pensé après cette finale ?

« Les garçons ont été paralysés par l’enjeu. Jouer une finale de coupe Gambardella n’est pas évident. On ne s’est peut-être pas mis dans les meilleures dispositions pour remporter. Nous avons eu une approche qui n’était pas forcément la bonne. En finale de coupe de France, deux ans plus tard, nous avons peut être commis la même erreur avec une préparation qui n’était pas adaptée. Dans cette équipe de Gambardella, nous avions des Parisiens, des jeunes, il fallait les protéger. Je crois qu’ils se sont un peu dispersés. Vingt ans après, je crois que ceux qui ont joué cette rencontre doivent le regretter. »

Quels souvenirs de cette rencontre pour Daniel Leclercq ?

« Patrick Vieira, il était le joueur qui avait amené l’équipe de Cannes en finale. Il était la pierre angulaire de Cannes. Nous avions mis en place une opposition entre le Cannes de Vieira et le Lens de Oruma. L’opposition n’a pas tenu la route. Ce jour-là, nous n’avons pas été fidèles à nos principes et aux valeurs qui nous avaient guidées tout au long de la saison. »

L’expérience d’une telle rencontre vous a-t-elle servi pour la suite de votre carrière pour le titre, pour la coupe de la Ligue ?

« L’expérience est toujours importante dans ce genre de rencontres. Je sais que ce n’est pas une garantie de succès. Après notre défaite en finale de coupe de France en 1999, nous avons décidé de nous mettre « au vert » pour la finale de la coupe de la Ligue en 1999… On s’est entraîné sur un terrain dans la banlieue, puis la veille sur la pelouse du stade de France. Il faut aussi se souvenir qu’il faut prendre en compte la forme du moment et la qualité de l’adversaire. »

Propos recueillis par Pascal Guislain pour MadeInLens.com

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