Carrière : « C’est Daniel Leclercq qui ne souhaitait pas que je reste »

Lors de sa dernière saison au Racing (saison 2007-2008), le meneur de jeu lensois termine son contrat sur une relégation, mais aussi sur de nouveaux soucis relationnels avec Daniel Leclercq. S'il était prêt à rester en Ligue 2 en faisant de nombreux sacrifices, le directeur sportif lensois ne le souhaitait pas, comme le confie Eric Carrière pour le site Hors Format.

Et pourtant j’ai le souvenir que vous étiez encore très performant. J’ai en mémoire un match face à Marseille où l’équipe est menée 2/0. Vous entrez à la mi-temps et l’équipe change totalement de visage sous votre impulsion.
Ce match, je l’ai encore en travers. On est mené 2/0, on revient puis on mène 3/2. Et sur la dernière action du match, Belhadj part à l’abordage sur le côté. Pourtant, on lui avait dit de rester prudent en fin de rencontre… Et ensuite à la fin de la saison, on descend!

Quand on voit l’effectif Lensois cette année, la descente paraît incroyable…
C’était incroyable.

Terminons sur vos parcours à Lens. Encore aujourd’hui, personne ne comprend pourquoi les dirigeants vous ont laissé partir alors que étiez prêt à de réels sacrifices sur le plan financier.
Tu vas rire mais je n’étais pas prêt à faire des efforts sur le plan salarial. Je n’avais rien, j’étais en fin de contrat. Quand tu es en fin de contrat, tu ne peux pas dire que tu vas faire des efforts salariaux. C’est simple, j’ai dit à Gervais que ma priorité était de rester à Lens. Il n’y avait même pas de question financière. Il m’aurait proposé 10 000 euros, je restais à Lens.

Vraiment ?
Oui, vraiment. C’est aussi parce qu’humainement j’étais proche de ce club. Après le dernier match de championnat, je suis passé chez les Tigers. On était un peu tous à la rue. C’était dur. Aujourd’hui, je sais que c’est Daniel Leclercq qui ne souhaitait pas que je reste. Ils ont mis un mois pour me le dire. J’avais d’autres clubs qui me contactaient, j’ai toujours répondu non, que ma priorité était de rester à Lens. Après ça, quand je lis dans un article Daniel Leclercq dire à mon sujet : « Encore faudrait-il qu’il veuille rester », j’encaisse mal. J’avais répondu en disant : « Je suis surpris qu’un directeur sportif n’ait pas mon numéro de téléphone ». S’il avait voulu savoir si je voulais rester, il m’aurait téléphoné et je lui aurais dit. Quand il y a des luttes, des querelles internes dans les clubs, c’est une catastrophe. Il y en avait beaucoup trop cette année-là. C’est pour ça aussi que j’étais à la limite d’arrêter. Avec le recul, je me rends compte que d’avoir terminé à Dijon n’était pas plus mal.

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