Les associations de supporters s'opposent au Crédit Agricole

Alors qu'il ne reste que six jours à Gervais Martel pour racheter ses parts au Crédit Agricole, les associations de supporters lensois se mobilisent au travers d'un communiqué, dénonçant l'attitude du Crédit Agricole et son projet de restructuration du club.

Le communiqué des associations de supporters lensois :

Silence, on coule !

Depuis plusieurs mois maintenant, nous connaissons l’échéance qui attend notre club. Gervais MARTEL a jusqu’au 30 juin pour racheter ses parts au CREDIT AGRICOLE NORD DE FRANCE (CANF). La banque est arrivée au chevet du club l’été dernier afin de le sauver financièrement, faute de quoi le club aurait pu faire l’objet d’une nouvelle rétrogradation, ce qui aurait à coup sûr débouché, pour l’établissement bancaire, sur la perte de ses créances. Le « sauvetage » était intéressé.
Un an plus tard, la situation n’apparaît pas plus claire et Gervais MARTEL souffle le chaud et le froid à chacun de ses discours. Un jour, il faut être confiant. L’autre jour, un peu moins. Pendant ce même temps, la LFP annonce aux clubs que les rencontres de Ligue 2 seront désormais programmées le vendredi à 18h45. Un nouveau coup de massue pour les supporters et partenaires du club que nous sommes.
Aujourd’hui, seul l’intérêt général du RACING CLUB DE LENS, notre club, prime. Pendant des mois, les supporters se sont tus, laissant faire, se raccrochant parfois peut-être à la méthode Coué… Gervais MARTEL, malgré une  grande détermination et  motivation affichées, peine à trouver des partenaires mais laisse espérer une issue heureuse à laquelle peu de supporters croient mais à laquelle de nombreux fans se raccrochent encore. Toujours est-il qu’aujourd’hui les dirigeants ne peuvent plus avancer cachés et avant même d’attendre l’échéance du 30 juin, le travail de sabordage a bel et bien commencé.
Les deux atouts majeurs du club sont la renommée de son stade et de ses supporters mais surtout depuis ces dernières années, la qualité de sa formation (5ème centre de formation de France). Depuis début juin, les techniciens, qui font La Gaillette, fuient le navire face à l’avenir incertain que leur destine les dirigeants. Eric ASSADOURIAN, patron de la CFA, 7ème de son championnat avec une équipe des plus jeunes est parti. Olivier BIJOTAT, patron de la préformation, l’a suivi. Le contrat de Michel ETORRE, qui suivait l’ensemble des gardiens du Centre de formation ne sera pas renouvelé. On annonce d’ores et déjà le départ à l’USBCO de Georges TOURNAY, le grand patron de la formation lensoise. Le CREDIT AGRICOLE ne peut plus avancer caché et c’est le centre de formation que l’on sacrifie. Il se dit, en coulisses, que le CANF n’envisagerait de ne conserver qu’un seul entraîneur à temps complet pour toute la formation.
Reste le public, mais qu’en restera-t-il avec les matchs programmés le vendredi soir à 18h45 ? Comment les partenaires du club, encore nombreux et fidèles, pourront-ils tirer parti des salons VIP ? Les premiers échos entendus çà et là des associations de supporters font déjà état d’une baisse de 50% des demandes d’abonnements. Qu’en pensent les dirigeants  ? Qu’en pense la Ville de LENS alors que tout un pan de l’économie locale va être mis à mal ?
Parlons du sportif. Jean-Louis GARCIA a été recruté l’an passé avec Jocelyn BLANCHARD, dans le but de bâtir une équipe capable de jouer les premiers rôles et remonter en Ligue 1 à court terme. Malheureusement, le football est le football et comme l’a reconnu Gervais MARTEL, l’année de la reconquête a été un échec. Maintenant, les grandes équipes ne se sont pas montées en un jour. Aujourd’hui, le CANF annonce un plan drastique pour la saison prochaine avec un passage de la masse salariale de 8,5 à 5 millions d’euros. Dès lors, aura-t-on encore les moyens de monter une équipe compétitive ? On en doute. A quoi assiste-on  aujourd’hui ? Après avoir vendu AURIER à TOULOUSE l’hiver dernier, on se sépare de nos meilleurs éléments : TOUDIC, prêté avec option d’achat à REIMS, le départ annoncé de POLLET, le transfert de KONDOGBIA,… Parallèlement à ça, le CANF met son veto à tout recrutement. Bref, on vend tout ce qu’on peut vendre pour récupérer du cash et on ne recrute rien, quitte à mettre le club en très grand danger sportivement.
On continue… Le plan du CANF prévoit de procéder à une trentaine de licenciements  à LA GAILLETTE. Tous les niveaux sont touchés, de la régisseuse du centre de formation au Directeur Général du club,  et c’est tout un club que l’on désorganise en le taillant à la hache. Ne parlons pas de la chape de plomb qui règne aujourd’hui au club et c’est l’une des plus grandes entreprises du secteur qui est menacée. Le RACING CLUB DE LENS est une grande famille et nous sommes solidaires de l’ensemble des employés de LA GAILLETTE.
On continue… Le CANF envisage d’ « externaliser un certain nombre des filiales ». Autrement dit, on vend les filiales, mêmes si elles sont rentables pour le club, toujours dans l’idée bien sûr,  de faire rentrer du cash.
Et pour finir, on nous annonce l’arrivée de Monsieur DAYAN en tant que nouvel administrateur du club. Ce monsieur est bien connu du monde du football. Après un passage à LILLE,  il est appelé, en juin 2007, par la Socpresse au chevet du FC Nantes, relégué en deuxième division. Suite à la revente du club à Waldemar Kita, il quitte la présidence après seulement deux mois. En janvier 2010, il intervient cette fois auprès du RC Strasbourg, en difficulté en deuxième division, afin de mener une mission de restructuration sportive et économique. Après deux mois, il laisse sa place à Jean-Claude Plessis, ancien président du FC Sochaux. Le club évolue aujourd’hui en CFA.
Alors, on résume : on dilapide les forces vives du club, on saborde la formation, on vend tout ce qu’on peut vendre (filiales,  joueurs, jeunes...), on ne renouvelle aucun contrat, on renonce à toute ambition sportive, on se contrefiche des problèmes des supporters et des partenaires du club, on prive la région de la dynamique que pourrait représenter l’EURO 2016 et on s’apprête à confier les rênes du club à un mercenaire du football qui devra « restructurer, sportivement et économiquement, » un club à qui l’on vient de couper les deux jambes que constituent la formation et son public. Le CANF s’apprête à vendre un club exsangue.
Nous en avons assez lu et entendu. Nous nous sommes trop longtemps tus. La rage et la rancœur montent en chacun des supporters du RACING et nous avons décidé de faire entendre notre voix. Les dirigeants actuels doivent savoir que nous ne sommes pas dupes et que nous ne les laisserons pas agir en toute impunité et saborder notre club sans mot dire. Le RACING CLUB DE LENS est un monument de la Région et son aura va bien au-delà. Des dizaines de milliers de supporters, pour certains, clients du Crédit Agricole, sont plus que jamais attachés à ce club malgré les dernières saisons difficiles,  club qui nous a fait vibrer et que nous aimons. Les partenaires du club, pour certains, clients du Crédit Agricole, à l’image des valeurs de la région, lui sont restés fidèles. Le RACING est quelque part notre enfant et aujourd’hui, on touche à notre enfant.
Nous en appelons aujourd’hui à une mobilisation de l’ensemble des acteurs économiques de la région pour sauver un club que les dirigeants sont en train de détruire. Monsieur DAYAN doit d’ores et déjà savoir qu’il n’est pas le bienvenu à LENS. Les supporters lensois souffrent, mais désormais, ce ne sera plus en silence.
Les associations de supporters  12 LENSOIS, TIGERS, KSO, MUSICIENS DU KOP, GALIBOYS, NORTH DEVILS, LENSOIS ON LINE, LES CHTIS GAVROCHES, FDB, CRAB et les nombreux supporters indépendants inquiets pour leur club. 

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