Lens-Bordeaux : Bilalian veut «apaiser les choses»

Alors que le match opposant Lens à Bordeaux est officiellement décalé, Daniel Bilalian, patron des sports de France Télévision, a tenu à s'expliquer lors d'une interview sur le site de France TV Sport.

 

- La programmation du quart de finale entre Lens et Bordeaux le mercredi 17 avril à 17h a fait naître une polémique. Pourquoi ne pas avoir placé le match à un horaire différent ?

«Depuis maintenant sept ans que nous avons le contrat de la Coupe de France, et qui concerne France 2 et France 3, les horaires de match sont les suivants : prime-time à 20h45 et après-midi à 17h. Nous avons un accord avec Eurosport pour diffuser cette compétition: nous avons le 1er et le 3e choix, eux ont le 2e et le 4e. Ce contrat, tout le monde le connaît. Nous sommes chaînes généralistes et au-delà de 17h, il y a le risque de tamponner le carrefour du 20h au cas où il y a prolongation, voire tirs au but. Tout le monde le sait, et cela n'a pas posé de problème jusque-là. Depuis quelques temps, certaines parties contestent en demandant d'autres horaires. Nous, avec la meilleure volonté du monde, cela n'est pas possible. On donne une exposition importante, mais on a cette contrainte d'être une chaîne généraliste. Ce règlement a été signé entre la Fédération, organisatrice, et nous-mêmes, avec ces horaires précis. Il n'y a pas d'arrangement possible.»


- Finalement, France Télévisions ne diffusera pas cette rencontre. Pourquoi ?

«Ce match était fixé à 17h, mais les supporters lensois avaient le sentiment d'être privés de stade car ayant lieu trop tôt malgré le fait que ce soit un mercredi et que cela puisse attirer des jeunes. L'affaire prenant un tour polémique avec des milliers d'internautes lensois postant qu'on les privait de Coupe de France, le Président (Rémy Pfimilin, Ndlr), sur ma recommandation, a préféré ne pas le diffuser, et laisser à la Fédération le soin de l'organiser à l'horaire qu'elle souhaite. Même si en terme strictement commercial, c'est une perte pour nous. Je le regrette. Cette décision est prise dans la volonté d'apaiser les choses. A la demande générale, on se pénalise nous-mêmes. Notre choix de diffuser ce match partait d'un bon sentiment, car on voulait valoriser cette équipe de Lens, qui a été longtemps en L1. On abandonne par souci de ne pas provoquer de polémique, et puisque cet horaire là semble poser un certain nombre de problèmes, nous avons dit : 'Mettons-nous autour d'une table avec la Fédération pour voir ce qu'on peut faire sur d'autres horaires'. En semaine, c'est délicat car plus tôt c'est encore pire, plus tard ce n'est pas possible pour nous.»

 

- Existe-t-il une solution ?

«On ne peut pas organiser une compétition avec des diffuseurs et avec chaque club qui a une idée différente des horaires auxquels il a envie de jouer. On n'est pas impérialistes, mais en tant que chaîne généraliste, il y a des choses qu'on ne peut pas faire. Si notre volonté à nous était exaucée, la Coupe de France se jouerait le week-end, parce que cela correspond à l'état d'esprit de cette compétition. Le week-end serait le moment idéal, avec des tas d'horaires possibles. Chaque année, le calendrier de la saison est dévoilé, et la Coupe de France est reléguée en semaine, sauf lors de notre opération "Au cœur des régions", qui a lieu le dimanche. Le week-end, je pense que c'est sa place. L'esprit même de la Coupe de France voudrait que cela se passe le samedi et le dimanche. Mais là, on entre en concurrence avec le championnat de France. Et jusqu'à présent, la priorité a été donnée au championnat.»


- Ce match pouvait-il être diffusé sur France 4 ?

«Non car France 4 ne fait pas partie de ce contrat.»


- Ce problème d'horaire pourrait-il remettre en cause la volonté de France Télévisions de poursuivre l'aventure Coupe de France au-delà du contrat qui se termine la saison prochaine ?

«C'est une compétition à laquelle on tient. On considère que c'est tout à fait dans le cadre de la mission du service public de mettre en valeur ceux qui sont moins exposés que d'autres. C'est du lien social qu'un amateur joue contre un professionnel. Cette compétition, qui débute avec des milliers de clubs, est très largement relayée par les antennes régionales de France 3. Et elle est intéressante avec de beaux matches. C'est chez nous que pour la première fois, les téléspectateurs ont pu voir gratuitement David Beckham jouer avec le PSG. C'est du service public.»

Source: francetvsport.fr

 

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